Le groupe internet américain Google est en négociations avancées pour racheter le site de mini-blogues Twitter, a indiqué vendredi le blogue technologique du journal Washington Post, TechCrunch, estimant à plus de 250 millions de dollars le montant possible de la transaction.

Selon le blogue, qui cite deux sources proches du dossier, quel que soit le mode de financement choisi par Google, en numéraire, en actions ou une combinaison des deux, le montant sera bien inférieur aux 500 millions de dollars proposés l'an dernier par le réseau social Facebook l'an dernier, une offre qu'avait déclinée Twitter. «Pourquoi Google s'intéresserait-il à Twitter ? Nous jugeons depuis un certain temps que la véritable valeur de Twitter réside dans ses capacités de recherche; il possède les clefs de la meilleure base de données en temps réel sur Internet et de l'engin de recherche (correspondant)», commente TechCrunch.

Cependant, d'après une autre source, Twitter et Google ne seraient qu'à un stade préliminaire de leurs pourparlers et envisageraient aussi de travailler ensemble sur un moteur de recherche de Google dédié aux informations en temps réel, a tempéré l'auteur du blog dans une actualisation de son article.

Twitter («gazouillis» en français), qui permet à ses utilisateurs d'envoyer gratuitement de courts messages à leurs contacts (pas plus de 140 caractères), a vu sa popularité exploser depuis sa création en août 2006, mais n'a toujours pas réussi à générer des revenus.

Un cofondateur de l'entreprise, Biz Stone, a toutefois indiqué la semaine dernière qu'il prévoyait de trouver cette année une façon d'engranger des revenus et pourrait proposer des services payants pour les professionnels.

Il a aussi précisé que Twitter restait concentré sur sa croissance. La société, dont le siège se trouve en Californie (ouest), revendique plus de six millions d'utilisateurs et un «taux de croissance phénoménal» de 900% en 2008.

Les deux fondateurs de Twitter avaient déjà dans le passé engagé des relations commerciales avec Google, à qui ils avaient cédé il y a cinq ans le site de création de blogs «Blogger», a rappelé TechCrunch.