Les tentatives de la Chine pour censurer et contrôler internet lui valent de figurer sur une liste noire des pays «non libres» en ligne, selon le rapport d'une organisation de défense des droits de l'homme, publié mercredi.

«Freedom House», qui examine la liberté sur l'internet dans 15 pays, a établi une liste de pays «non libres» sur laquelle figurent, outre la Chine, Cuba, l'Iran et la Tunisie, en raison du contrôle gouvernemental de ces pays sur les activités en ligne.

Sept pays :l'Egypte, l'Inde, la Géorgie, le Kenya, la Malaisie, la Russie et la Turquie -- sont considérés comme «partiellement libres», tandis que les quatre autres pays étudiés -- le Brésil, la Grande-Bretagne, l'Estonie et l'Afrique du Sud -- sont étiquetés «libres».

Ce rapport souligne que les droits des internautes sont de plus en plus menacés alors que les gouvernements renforcent leur capacité à contrôler l'internet.

«Plus d'un milliard de personnes se tournent vers internet et les téléphones mobiles créant une nouvelle frontière de la liberté, où ils peuvent exercer leurs droits de liberté d'expression sans conséquence», a indiqué Jennifer Windsor, directrice de Freedom House, dans un communiqué.

«Mais alors que l'accès progresse, davantage de gouvernements utilisent des méthodes diverses et sophistiquées pour surveiller, censurer et punir les internautes».

Selon l'organisation, dont le siège est à Washington, Cuba a obtenu la plus mauvaise note. «Cuba est l'un des environnements les plus répressifs au monde en matière de liberté de l'internet», selon le rapport.

La Chine a le plus grand nombre d'internautes au monde, environ 300 millions, mais a aussi «l'appareil de censure le plus développé au monde».

«Les autorités chinoises maintiennent un système sophistiqué et multiple de censure, de surveillance et de contrôle des activités sur internet et sur les téléphones portables», dit le rapport.

En Chine, «les autorités et les fournisseurs privés emploient des centaines de milliers de personnes pour surveiller, censurer et manipuler le contenu en ligne», ajoute le document, qui souligne toutefois que «l'environnement en ligne reste plus libre que les médias traditionnels».

L'Iran «utilise un système complexe à l'échelle nationale de filtrage de contenu, d'intimidation, de détention et de torture de blogueurs et de restriction de l'accès», ajoute le rapport.