«Ce sont de vrais enfants. Ils ne sont pas virtuels. Chaque photo est une scène de crime. »

Le sergent Dave Fox, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), était visiblement ému, hier, lors de la conférence de presse mettant au grand jour l'arrestation de plus de 50 personnes reliées à la possession et à la distribution de matériel pornographique facilitée par Internet.Pas moins de 130 ordinateurs ont été saisis au pays, après trois mois de préparation des corps policiers du Canada, dont celui d'Ottawa.

Les enquêteurs qui ont eu à obtenir divers renseignements ont vu des choses atroces, et le sergent Fox a qualifié de «très dérangeant» le contenu intercepté dans Internet.

Inimaginable

«C'est un travail très exigeant. Chaque enfant que nous retirons d'une situation d'abus est une victoire», souligne-t-il, précisant que le nombre d'enfants impliquées malgré eux dans cette affaire ne peut être divulgué puisque l'enquête n'est pas totalement terminée.

Pour sa part, le surintendant de la GRC, John Bilinski, avait du mal à décrire ce que ses confrères peuvent voir dans ce genre d'enquête. «On ne peut parfois même pas imaginer ce qu'on peut trouver. C'est là que nous voyons le dévouement des enquêteurs. »

«Ces images vont demeurer dans Internet pour toujours, indique Steve Sullivan, ombudsman fédéral des victimes d'actes criminels. Une fois qu'elles sont lancées, on ne peut plus les effacer.»