Le Réseau collectif de communications électroniques de la Gaspésie annule l'appel d'offres portant sur l'implantation d'Internet haute vitesse dans 43 communautés non desservies puisqu'une nouvelle technologie permet d'y joindre la téléphonie cellulaire pour le même prix.

La direction du Réseau collectif note que la technologie HSPA, ou téléphonie cellulaire de troisième génération, accueille Internet haute vitesse. Les systèmes Wifi et Wi-max examinés jusqu'à présent n'offrent pas ces possibilités.Le Réseau collectif dispose d'un budget de 4,7 millions $ pour faire passer de 60 à plus de 90 % la proportion de foyers gaspésiens ayant accès à Internet haute vitesse.Saine concurrence

L'annonce récente par la firme TELUS de l'adoption de la technologie HSPA pour son réseau de téléphonie cellulaire en Gaspésie a influencé la décision du Réseau collectif, précise son président, Magella Émond. Il dit toutefois que TELUS n'a aucune avance comme partenaire éventuel pour desservir les 43 communautés privées d'Internet haute vitesse et de téléphonie cellulaire. Didier Dufour, conseiller du Réseau collectif, rappelle que Bell, comme TELUS, pourrait être sur les rangs.

Économies

Avant de statuer sur la pertinence de réaliser une autre étude technique, le Réseau collectif veut consulter le ministère des Affaires municipales et des Régions et Développement économique Canada, qui ont respectivement promis 1,5 million $ et 1,75 million $ pour rejoindre les secteurs gaspésiens non desservis par Internet haute vitesse.

La technologie HSPA pourrait permettre une économie de 700 000 $ en retranchant des antennes réceptrices mais elle coûterait plus cher en outils de gestion. Pour l'usager, elle est moins coûteuse, requérant l'achat d'une clé USB de 100 $, comparativement à 500 $ pour l'équipement Wifi.

En déposant sa proposition pour l'appel d'offres qui vient d'être annulé, TELUS, désireuse de réaliser l'étude pour 7500 $, soit 15 fois moins que la concurrence, avait soulevé l'ire de deux firmes régionales, qui la soupçonnaient de pratique douteuse. Planète sans fil a même demandé l'avis du Bureau de la concurrence du Canada.