Le groupe américain de médias Time Warner prévoit de supprimer 10% des effectifs, soit quelque 700 emplois, dans sa filiale internet AOL, en raison de la mauvaise conjecture économique attendue en 2009, a annoncé jeudi le Financial Times.

Touchés par la récession, les entreprises ont réduit leurs dépenses de publicité en ligne de «plusieurs centaines de millions de dollars», s'est justifié Randy Falco, le directeur exécutif d'AOL, dans un mémo interne dont le quotidien économique a pris connaissance.

Selon la banque suisse UBS, les bénéfices d'AOL issus de la publicité pourraient avoir chuté de 12% au quatrième trimestre, a indiqué le journal.

«Nous allons continuer de passer en revue tout au long de l'année tous nos produits et services pour nous assurer que chacun d'entre eux correspond à notre stratégie et possède un potentiel de croissance», a expliqué M. Falco dans son mémo, soulignant que les réductions d'effectifs conduiront à la «consolidation" de certaines activités, sans spécifier lesquelles.

«AOL se concentre désormais sur trois grandes divisions: la publicité, l'édition en ligne, et les réseaux sociaux», souligne le Financial Times.

Plombé par les pertes de sa filiale, Time Warner avait engagé des discussions avec Yahoo! et Microsoft en vue de leur céder les activités d'AOL, et ces discussions se poursuivent toujours, ont indiqué au quotidien des personnes proches du dossier, selon qui l'arrivée récente de Carol Bartz à la tête de Yahoo! peut être vue comme un possible «catalyseur».

Au troisième trimestre 2008, AOL avait tiré vers le bas les performances de Time Warner, affichant un bénéfice opérationnel en repli de 9% et la perte de 634.000 clients sur le trimestre.