La Chine a condamné jeudi les attaques contre le site internet de l'ambassade de France à Pékin, rendu inaccessible depuis plusieurs jours à la suite de la rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama, affirmant n'y être pour rien.

«La Chine est contre le piratage des sites internet des ambassades des autres pays», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao lors d'une conférence de presse.

«Nous n'avons vu aucune question ou inquiétude soulevée par la France», a-t-il assuré. M. Liu a estimé que le lien établi par des médias avec la crise provoquée par le Tibet était pure «spéculation».

«Lorsqu'ils rendent compte de cette question, les médias devraient se fonder sur des preuves solides et ne pas prendre la Chine comme cible», a-t-il indiqué.

Le site internet de l'ambassade de France en Chine est inaccessible depuis plusieurs jours en raison d'attaques massives sur le serveur, a-t-on appris mercredi auprès de l'ambassade.

Les problèmes sont apparus en fin de semaine dernière et sont devenus continus depuis le week-end, a-t-on précisé.

«Le serveur est attaqué depuis plusieurs jours, saturé par des requêtes massives de connexion, notamment la nuit», a-t-on indiqué, en précisant qu'il n'avait pas été possible pour le moment de retracer l'origine du problème.

Cet incident intervient au moment où les relations franco-chinoises connaissent de fortes tensions déclenchées par la rencontre entre le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama, bête noire de Pékin, samedi dernier à Gdansk en Pologne.