La bibliothèque européenne en ligne Europeana, submergée de demandes des internautes, a été fermée moins de 24 heures après son lancement, et probablement jusqu'à la «mi-décembre».

Un message sur le site www.europeana.eu indiquait vendredi que celui-ci était «temporairement inaccessible en raison d'un intérêt débordant».

«Nous faisons notre maximum pour rouvrir Europeana dans une version plus robuste le plus vite possible», ajoutait-il, en promettant de revenir «d'ici mi-décembre».

«On a dû prendre cette triste décision hier soir - quand on s'est approché des 20 millions de clics par heure - de réduire la pression sur le site en le fermant provisoirement», a précisé un porte-parole de la Commission européenne.

La demande était «trop massive», a-t-il reconnu, «Europeana n'y était pas préparée».

Les concepteurs d'Europeana avaient tablé sur 5 millions de visiteurs par heure.

Cette prévision avait été dépassée dès la mise en ligne jeudi, avec 10 millions de visiteurs, contraignant le site à fermer quelques heures à la mi-journée.

Le nombre de serveurs avait alors été doublé, passant de 3 à 6, afin d'augmenter la capacité.

Le site avait de nouveau fonctionné dans l'après-midi, mais avec des débits ralentis.

Europeana, réponse des Européens au projet de numérisation de livres de l'américain Google, proposait jeudi pour son lancement d'accéder aux versions numérisées de plus de deux millions de livres, manuscrits, peintures, cartes, photos, documents audiovisuels...

La bibliothèque est censée monter en puissance, avec l'objectif d'atteindre au moins 10 millions d'oeuvres en 2010.