Dans plusieurs secteurs de l'Estrie, pour surfer sur internet, il faut encore s'armer de patience: la seule option disponible est de le faire à basse vitesse. Une situation qui devrait changer d'ici la fin de l'année prochaine.

En effet, la ministre responsable de l'Estrie, Monique Gagnon-Tremblay, souhaite voir l'ensemble du territoire estrien branché en haute vitesse d'ici là. «On y travaille!»La solution passe par l'union des forces au sein de la Conférence régionale des élus (CRE) de l'Estrie.

«Je me suis rendu compte que toutes les MRC et les villes travaillaient sur des projets différents. On multipliait les demandes et les études, ça allait dans tous les sens», souligne Mme Gagnon-Tremblay.

«Tout le monde voulait de l'argent, mais je n'étais pas convaincue que les projets étaient toujours les meilleurs.» Il y a moins d'un mois, la ministre a donc rencontré le président de la CRE, Roger Nicolet, ainsi que les préfets des MRC et quelques représentants des villes, afin de maximiser les ressources. «On a réussi à établir un certain consensus», affirme-t-elle.

La CRE a été mandatée afin d'approcher de grandes firmes pour étudier les avenues possibles. Satellite ou câble, la solution ne sera pas nécessairement uniforme à la grandeur du territoire estrien.

«Mais avec des études et des achats en commun, on va peut-être économiser et trouver de meilleures solutions», estime la ministre, en ajoutant que le gouvernement peut injecter de l'argent dans de tels projets lorsqu'ils sont bien construits.

Du côté de la CRE, deux fronts sont ouverts. «Il y aura une étude pour tester la fiabilité du signal par satellite partout sur le territoire, et on va lancer un appel d'offres de projets pour les entreprises privées qui peuvent offrir la haute vitesse», annonce Marie-Hélène Wolfe, directrice générale de la CRE.

Cet appel d'offre devrait être lancé avant les Fêtes, et les réponses sont attendues au printemps. «La population peut espérer que l'Estrie soit branchée en haute vitesse d'ici la fin de l'année 2009», prévoit Monique Gagnon-Tremblay.