Les plus importants fournisseurs d'accès à internet au Royaume-Uni et l'industrie musicale et cinématographique britannique ont annoncé jeudi un accord destiné à endiguer le piratage en ligne.

Six des plus importants fournisseurs d'accès du pays --BSkyB, British telecom (BT), Carphone Warehouse, Orange, Tiscali, Virgin media-- se sont entendus avec l'Industrie phonographique britannique (BPI) et l'Association cinématographique (MPA) pour lutter contre le téléchargement illégal d'oeuvres sur internet.

Le gouvernement britannique, qui souhaitait une initiative venant des industriels, s'est félicité de cet accord «significatif» qui «donne l'espoir d'un avenir durable pour la musique et pour nos autres industries créatives, tout en assurant aux consommateurs qu'ils continueront à profiter pleinement de ce que les nouvelles technologies peuvent offrir», a indiqué le ministère de l'Industrie dans un communiqué.

L'accord prévoit l'envoi de milliers de lettres aux internautes dont le compte en ligne (adresse IP) a été identifié comme étant l'un des plus actifs dans le téléchargement illégal de données protégées par des droits d'auteur (copyright).

Elle vise à les prévenir qu'ils ont été repérés et que leur compte est surveillé, et à leur expliquer où se procurer légalement les documents.

De plus, fournisseurs d'accès et industriels comptent élaborer un code de conduite pour gérer le cas des récidivistes. Une limitation de l'utilisation du haut débit a été évoquée comme sanction éventuelle par certains.

Le gouvernement a lancé jeudi une consultation publique pour rendre ce code juridiquement contraignant.

L'office de régulation des communications (Ofcom) sera chargé de contrôler le respect du code et de surveiller qu'il est juste et équilibré, a poursuivi le ministère.

Les fournisseurs d'accès se sont également engagés à développer un dispositif légal de partage de données.

Quelque 6,5 millions de Britanniques auraient téléchargé illégalement de la musique et des films depuis un an, une pratique qui devrait coûter un milliard de livres (1,26 milliard d'euros) à l'industrie musicale dans les cinq prochaines années.