Le premier fragment de la plus ancienne des bibles, le «Codex Sinaiticus», ramené d'Egypte par un savant allemand au 19ème siècle puis dispersé dans quatre pays va être consultable dès jeudi sur internet, a indiqué lundi la bibliothèque universitaire de Leipzig (est).

Il s'agit d'un «premier pas décisif» dans le projet de présenter d'ici juillet 2009 une reconstitution virtuelle et complète sur internet de l'ensemble du «Codex Sinaiticus», considéré par les experts comme la plus ancienne Bible du monde, indique la bibliothèque dans un communiqué.

Le «Codex Sinaiticus», qui contient la version complète du Nouveau Testament, a été rédigé en grec entre 330 et 350 sur des peaux de boeuf par les moines du monastère Sainte-Catherine, sur le Mont Sinaï en Egypte.

Les 400 pages recto-verso ont été ramenées au cours du 19ème siècle par le savant allemand Konstantin von Tischendorf, originaire de Leipzig, lors de trois voyages successifs.

Sur ces 400 pages, 43 sont conservées à la Bibliothèque universitaire de Leipzig depuis 1844, le reste étant dispersé à la British Library de Londres, la bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg et au monastère Sainte-Catherine en Egypte.

À partir de jeudi, «plus de 100 pages, dont celles de Leipzig et 67 de la British Library, seront en ligne à l'adresse www.codex-sinaiticus.net», a indiqué à l'AFP le directeur de la bibliothèque, Ulrich Johannes Schneider.

Chaque photographie haute définition du manuscrit est complétée par une transcription du texte en grec. Le lecteur peut en grossir des éléments, cliquer sur un mot de la transcription grecque, obtenir la traduction en allemand ou en anglais de certains passages.

La prochaine tranche de cette édition en ligne de la Sainte écriture, fruit d'une coopération internationale des quatre institutions concernées, sera accessible sur internet en novembre, a annoncé M. Schneider.

Un grand mystère plane toujours sur les raisons pour lesquelles le manuscrit a été dispersé au 19ème siècle.