Le verdict final est tombé, hier soir. Après un débat houleux, les élus latuquois ont officialisé le congédiement de l'employé-cadre suspendu avec solde pour une utilisation abusive d'Internet au travail.

Le verdict final est tombé, hier soir. Après un débat houleux, les élus latuquois ont officialisé le congédiement de l'employé-cadre suspendu avec solde pour une utilisation abusive d'Internet au travail.

La décision était toutefois partagée et ne s'est pas prise dans une totale harmonie. En fait, jusqu'à l'ouverture de la séance publique du conseil municipal, tenue en soirée hier, le dénouement était impossible à prévoir. En séance privée, les élus ne s'entendaient pas.

Les échanges se sont alors transportés en rencontre publique. «Oui, il y avait de la tension. Mais dans les situations comme celles-là, la tension est toujours élevée», relate au bout du fil le maire de La Tuque, Réjean Gaudreault, joint hier soir.

Le résultat serré du vote a été un excellent témoin de l'impasse dans laquelle les élus étaient plongés. En fait, ce vote s'est soldé par une égalité, à cinq contre cinq.

Mais comme cette prise de décision relevait du conseil d'agglomération - ce qui comprend les municipalités de La Bostonnais et Lac-Édouard - on a dû faire appel à un système de points, mis en place lors des défusions municipales. Voilà pourquoi l'option du congédiement a été privilégiée.

Le premier magistrat avait peine à cacher sa déception, hier soir. Au moment décisif, il s'était plutôt positionné publiquement en faveur d'une suspension de trois mois sans solde. Une option qui a été rejetée par ses pairs. «Déçu, oui. Mais j'ai pris la peine de donner mon opinion», répond-il.

Décision attendue

Il faut dire que cette décision était attendue depuis la mi-janvier déjà, alors que la suspension avec solde de ce salarié de la Ville de La Tuque était annoncée.

Aussitôt, une firme indépendante avait été mandatée pour effectuer une enquête interne, question de confirmer les doutes de la municipalité. Selon nos informations, l'employé aurait fréquenté au boulot les sites de rencontres et à vocation pornographique.

Hier soir encore, le maire Gaudreault se refusait à élaborer sur le contenu du rapport d'enquête, déposé plus tôt en février, pas plus qu'il n'a voulu identifier l'individu. «C'était une utilisation abusive d'Internet dans des proportions très importantes», a-t-il simplement rappelé.

Ainsi, la Ville souhaite se protéger, au cas où l'employé mis à pied entreprenne des recours judiciaires contre son ancien employeur.

D'ailleurs, Réjean Gaudreault estime qu'il est probable que la cause se retrouve devant les tribunaux. «Ça fait partie des possibilités, laisse tomber le maire. À mon avis, il va y réfléchir sérieusement.»

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