La Chine, qui contrôle étroitement Internet, laisse sur la Toile les appels au meurtre lancés par de nombreux internautes chinois envers les manifestants de Lhassa.

La Chine, qui contrôle étroitement Internet, laisse sur la Toile les appels au meurtre lancés par de nombreux internautes chinois envers les manifestants de Lhassa.

Hier, les rares informations officielles sur la situation au Tibet étaient les plus commentées par les internautes sur le principal portail chinois, Sina.com, avec plus de 27 000 messages à la mi-journée.

Ces commentaires, qui soutiennent le gouvernement, sont d'une rare violence mais évitent de désigner clairement les Tibétains.

«Il n'y a qu'un seul mot pour ces séparatistes qui veulent nous empêcher de couler des jours heureux: tuer!» écrit un internaute de Chongqing.

«Qu'on tue les séparatistes», lance un(e) Pékinois(e), tandis que, depuis le Qinghai, une région du nord-ouest où vivent des minorités tibétaines, un(e) autre a écrit sept fois le caractère sha («tuer»).

Le gouvernement chinois bloque l'accès à la plupart des sites étrangers d'information sur Internet, ainsi qu'au site YouTube, après la diffusion d'images montrant de violentes manifestations et la capitale du Tibet en état de siège avec une présence militaire et policière importante.

La Chine a été épinglée la semaine dernière par Reporters sans frontières comme l'un des 15 pays «ennemis d'Internet».

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