Un logiciel malveillant identifié par l'éditeur Symantec, permet aux cybercriminels d'intercepter les informations bancaires des internautes avant qu'elles ne soient cryptées.

Un logiciel malveillant identifié par l'éditeur Symantec, permet aux cybercriminels d'intercepter les informations bancaires des internautes avant qu'elles ne soient cryptées.

Ce nouveau cheval de Troie surnommé «Silentbanker» par Symantec a la capacité de récupérer des données sensibles, en l'occurrence des informations bancaires qui sont normalement protégées par un double processus d'authentification.

Concrètement, lors d'une transaction en ligne, «Silentbanker» va changer les détails permettant l'identification d'un client.

Du côté de l'utilisateur, le fonctionnement du site est le même, après utilisation de son second mot de passe, l'internaute se croit en sécurité, mais en réalité, il va sans le savoir envoyer de l'argent sur le compte du pirate.

Symantec estime que le risque associé à ce cheval de Troie est faible, cependant, un chercheur de l'éditeur, Liam O'Murchu indique de son coté que «Silentbanker reste dangereux dans la mesure où les utilisateurs ne peuvent pas en détecter les effets».

«L'échelle et la sophistication de cette attaque sont inquiétantes. Même pour quelqu'un comme moi, qui a l'occasion d'étudier des tentatives d'hameçonnage tous les jours», indique O'Murchu sur le blogue de Symantec.

«Ce cheval de Troie télécharge un fichier de configuration qui contient les noms de domaine de plus de 400 banques. Tous les pays sont représentés dans cette liste, la Turquie la France, l'Espagne, l'Irlande, la Grande-Bretagne, les États-Unis, des pays d'Asie...», précise le chercheur.

Pour arriver sur une machine cible, ce code malveillant utilise les exploits Web. Une fois sur la machine il va explorer les interfaces de programmation (API) présentes dans les dossiers d'IE et de Firefox.

Si un programme faillible est lancé avec le navigateur, le pirate peut commercer son activité, par exemple rediriger l'internaute vers un faux site, altérer des pages HTML, récupérer des mots de passe, réaliser des captures d'écrans des pages visitées, bref tout l'arsenal classique du cybercriminel moderne. Ce cheval de Troie a également la capacité de se mettre à jour tout seul et de façon quasi indétectable pour un utilisateur débutant.