Le géant de l'audiovisuel public japonais NHK a présenté mercredi un système de marquage des films et autres oeuvres visuelles pour repérer les contenus illégalement distribués sur internet après avoir été capturés en salle ou à la TV par un pirate armé d'un camescope numérique.

Le géant de l'audiovisuel public japonais NHK a présenté mercredi un système de marquage des films et autres oeuvres visuelles pour repérer les contenus illégalement distribués sur internet après avoir été capturés en salle ou à la TV par un pirate armé d'un camescope numérique.

Le dispositif, conçu avec le groupe de technologies japonais Mitsubishi Electric, permet d'intégrer dans les images, diffusées à la télévision ou projetées en salle, un signal d'identification électronique très détaillé et tenace, mais invisible par l'oeil humain.

Si un individu mal intentionné s'amuse, pour copier une oeuvre, à filmer avec un camescope l'écran de son téléviseur ou celui de la salle de cinéma, ce marquage est enregistré à son insu sur sa cassette ou dans la mémoire de sa caméra.

Si par la suite l'oeuvre illégalement copiée est convertie en fichiers et proposée sur internet, le dispositif permet de la débusquer grâce au marquage fantôme et à un robot logiciel qui balaye automatiquement le réseau à la recherche des signaux d'identification.

«Même si seulement une partie des images est mise en ligne ou si des copies analogiques ou numériques sur DVD ou cassettes sont réalisées, le marquage résiste et peut être repéré«, ont souligné la NHK et Mitsubishi Electric.

Par ailleurs, dans le cas d'un piratage d'un film en salle, cet outil permet aussi de retrouver le lieu où le forfait a été commis de même que la séance concernée. Le marquage spécifique intégrant ces données est en effet inséré au moment de la projection par un système numérique au lieu d'être inscrit directement sur le support contenant le film.

Le piratage d'oeuvres audiovisuelles au cinéma ou à la télévision est en hausse du fait de l'augmentation incessante des débits d'accès à internet et de la haute qualité d'enregistrement des camescopes numériques. Ce phénomène, contre lequel il est techniquement extrêmement difficile de lutter, met à mal le secteur du cinéma et le marché des DVD vidéo.