Une entreprise qui administre un casino virtuel dont le serveur se trouve sur la réserve de Kahnawake, près de Montréal, a été condamnée à une amende de 2M$ pour ses activités illégales, une première au Canada.

Une entreprise qui administre un casino virtuel dont le serveur se trouve sur la réserve de Kahnawake, près de Montréal, a été condamnée à une amende de 2M$ pour ses activités illégales, une première au Canada.

Selon la télévision de Radio-Canada, Cyber World Group n'a même pas contesté en septembre les deux accusations d'avoir administré un casino virtuel, à Kahnawake et à Montréal. La compagnie administre le plus important casino virtuel au monde, Golden Palace, qui est hébergé par les serveurs de Mohawk Internet Technologies, une société créée par le conseil de bande.

Seuls les gouvernements provinciaux ont le droit de gérer les jeux de hasard au pays, en vertu du Code criminel. La Sûreté du Québec avait effectué une perquisition dans les bureaux montréalais de Cyber World, en juin 2006, mais ne s'était pas rendue sur la réserve. C'est la première fois au pays qu'un casino virtuel en territoire autochtone est accusé et condamné au criminel.

En entrevue à la télévision publique, un avocat spécialisé en droit des jeux de hasard, Michael Lipton, a affirmé que la SQ signale ainsi clairement qu'elle ne tolérera pas les casinos virtuels.

Un porte-parole du Conseil des Mohawks de Kahnawake a soutenu pour sa part que les Mohawks n'ont pas à demander de permission à personne, puisque la Constitution garantit leur droit d'administrer les jeux. Joe Delaronde a ajouté que les Mohawks administrent bien les casinos virtuels et que leur réputation dans ce domaine est établie.

La commission du jeu de Kahnawake, qui veille sur tous les casinos virtuels hébergés par la réserve, estime que la condamnation n'affecte pas leur légitimité. Les autorités de la commission ont refusé de commenter l'affaire, qu'elles ne connaissent que vaguement apparemment.