Accusé de leurre d'enfant dans un but sexuel par le biais d'un ordinateur et de possession de pornographie juvénile, Pierre-Michel Lacroix a retrouvé mercredi sa liberté.

Accusé de leurre d'enfant dans un but sexuel par le biais d'un ordinateur et de possession de pornographie juvénile, Pierre-Michel Lacroix a retrouvé mercredi sa liberté.

Le Granbyen de 20 ans a fait une brève déclaration téléphonique à La Voix de l'Est, hier après-midi. Sa mère avait posé une condition: la journaliste ne pouvait poser aucune question.

«C'est une erreur de jeunesse. Je ne suis pas un monstre et je n'ai jamais touché à personne», a-t-il dit.

L' homme a été arrêté par l'équipe intégrée en cybersurveillance et cybercriminalité, mardi, à la résidence familiale. Il a comparu mercredi.

C'est à la suite d'une information transmise au service pancanadien de signalement d'enfants exploités sexuellement sur internet, Cyberaide.ca, que l'enquête a débuté.

Pierre-Michel Lacroix soutient qu'il est très difficile de connaître l'âge véritable de l'internaute avec qui on clavarde. «Ce sont des niaiseries sur internet. Les gens peuvent mentir par rapport à leur âge. Quand on voit la personne, on peut le savoir mais pas sur internet», plaide-t-il.

«J'espère que ma leçon va servir à d'autres», a-t-il conclu. Pas un mot sur l'accusation de possession de pornographie juvénile, à laquelle il fait face.

Le présumé cybercriminel vit avec sa mère. Cette dernière a été brève dans ses commentaires.

«Je pense qu'il faut laisser retomber la poussière, a-t-elle dit. On va laisser l'enquête se faire et on verra ce qui sortira de là», a-t-elle ajouté.

La dame dit faire confiance à son fils et lui donne son appui. «S'ils l'ont libéré, c'est parce qu'il n'est pas dangereux», a-t-elle poursuivi.

Libération conditionnelle

Le jeune homme n'a pas d'antécédents judiciaires. Il a été libéré, mercredi, moyennant plusieurs conditions.

Il lui est interdit de se trouver dans un parc où il y a des enfants de moins de 14 ans, de même qu'à proximité d'une garderie, d'une école, d'une maison des jeunes et d'un terrain de jeu.

S'il se trouve en présence d'un enfant de moins de 14 ans, il devra être accompagné d'une tierce personne. Il ne peut occuper un emploi où il serait en contact avec des jeunes de moins de 14 ans.

Pierre-Michel Lacroix ne pourra plus utiliser un ordinateur et internet.

Il devra se rapporter sur une base hebdomadaire au poste de la SQ Haute-Yamaska. Il sera de retour devant le tribunal pour la suite des procédures judiciaires, le 10 décembre.

Le représentant de la Couronne, Me Bernard Monast et l'avocat de l'accusé, Me Gerson Foisy, n'ont pas rappelé La Voix de l'Est, hier.

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