Le pourriel reste une spécialité bien américaine. Selon les derniers résultats de l'enquête Sophos sur les douze principaux pays émetteurs de campagnes de pourriel, les États-Unis accroissent même leur avance.

Le pourriel reste une spécialité bien américaine. Selon les derniers résultats de l'enquête Sophos sur les douze principaux pays émetteurs de campagnes de pourriel, les États-Unis accroissent même leur avance.

Concrètement, les États-Unis envoient près d'un pourriel sur trois dans le monde (28,4%) émis par des ordinateurs zombies.

L'écart entre les États-Unis et ses plus proches rivaux augmente également de manière significative, puisque la Corée du Sud (en deuxième place) n'est responsable que de 5,6% des courriels relayés, soit un sur vingt.

Le Canada a, au contraire, fait des progrès importants dans l'éradication du pourriel depuis la mise en application de son plan d'action en 2004, avec seulement 0,8% du pourriel relayé dans le monde au troisième trimestre 2007.

«Les États-Unis continuent à relayer beaucoup plus de pourriels que n'importe quel autre pays de la planète, bien que les autorités arrêtent en ce moment un polluposteur important par semaine», dit Michel Lanaspèze, Directeur Marketing et Communication de Sophos France et Europe du Sud.

En Europe, la France reprend la première place (avec 3,6% du total) devant l'Allemagne et la Turquie.

Dans le même temps, Sophos souligne l'essor du pourriel malveillant (celui qui ne se contente pas de polluer les messageries mais d'infecter les machines).

En août 2007, l'éditeur britannique a identifié une série d'attaques malveillantes de grande ampleur diffusées via des pourriels. Ceux-ci contenaient un lien Internet qui redirigeait le destinataire vers un site Web conçu pour infecter son ordinateur.

Ainsi la campagne «eCard», au cours de laquelle environ 9 millions de messages ont été diffusés en 24 heures, avec un lien vers un site qui ne proposait aucune carte électronique, mais téléchargeait le cheval de Troie JSEcard, exposant l'ordinateur infecté à de futures attaques.