Les liaisons Internet en Birmanie fonctionnent à nouveau depuis vendredi soir, ont indiqué des utilisateurs, une semaine après que la junte eut coupé les lignes pour empêcher la diffusion, hors du pays, d'informations, de photos et de vidéos du mouvement de protestation.

Les liaisons Internet en Birmanie fonctionnent à nouveau depuis vendredi soir, ont indiqué des utilisateurs, une semaine après que la junte eut coupé les lignes pour empêcher la diffusion, hors du pays, d'informations, de photos et de vidéos du mouvement de protestation.

«L'Internet marche à nouveau, nous pouvons aller sur les sites d'informations et partout ailleurs», a indiqué un internaute en Birmanie.

«Nous pouvons aller sur Google et Yahoo et tous les autres sites. La semaine dernière, la liaison Internet ne marchait pas du tout», a-t-il ajouté.

La junte birmane avait coupé la principale liaison Internet la semaine dernière afin de restreindre le plus possible les communications avec le monde extérieur alors que se déroulaient dans le pays les plus grandes manifestations anti-gouvernementales contre la junte birmane depuis 20 ans. Elle avait également fermé les cybercafés de Rangoun.

Des citoyens s'étaient en effet rendus dans des cybercafés pour transmettre des photos et des vidéos, prises à l'aide de téléphone portable ou d'appareils photo numérique, de la répression de la junte militaire contre le mouvement de protestation populaire.

La junte «tente d'imposer un huis clos», avait alors estimé l'organisation Reporters sans frontières (RSF) qui classe la Birmanie comme l'un des pays les plus restrictifs en matière de liberté de la presse.

Le chef de l'Union internationale des télécommunications (UIT), une organisation internationale des Nations unies qui coordonnent les réseaux et services mondiaux de télécommunication, le Malien Hamadoun Touré a indiqué vendredi qu'aucun pays n'avait le droit d'empêcher ses citoyens d'avoir accès à l'Internet.

Il a ajouté que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait récemment qualifié l'accès à Internet comme étant un droit de l'homme élémentaire.

«Le droit de communiquer est une liberté fondamentale et un droit de l'homme élémentaire qui doit être préservé, quoi qu'il advienne», a affirmé M. Touré.

Un responsable birman des télécommunications avait reconnu que la principale liaison Internet ne fonctionnait plus, mais avait attribué le problème à «un câble sous-marin endommagé».