Le gouvernement britannique a lancé vendredi une campagne visant à aider les écoles à lutter contre le «cyber-harcèlement», un phénomène de plus en plus répandu qui utilise téléphones mobiles et internet pour intimider élèves et professeurs.

Le gouvernement britannique a lancé vendredi une campagne visant à aider les écoles à lutter contre le «cyber-harcèlement», un phénomène de plus en plus répandu qui utilise téléphones mobiles et internet pour intimider élèves et professeurs.

lus d'un tiers des élèves âgés entre 12 et 15 ans sont victimes de harcèlement, sous une forme ou une autre, révèle une étude gouvernementale. L'importance du cyber-harcèlement n'a pas encore été quantifiée mais les moyens «hi-tech», en particulier courriels et SMS, sont de plus en plus prisés pour intimider élèves et professeurs, selon le corps enseignant.

Mary Bousted, secrétaire générale de l'Association des professeurs et enseignants du supérieur (ATL), a indiqué qu'un cinquième de ses membres s'était plaint de cyber-harcèlement.

Face à ce constat, le gouvernement a lancé une campagne sur la Toile après consultation d'experts, de sociétés téléphoniques et de sites web comme MySpace et YouTube. Des messages dénonçant le harcèlement seront diffusés pendant six semaines sur les réseaux ados du Net et un court-métrage sera mis à la disposition des enseignants afin qu'ils puissent le montrer en classe.

Des lignes de conduite à tenir seront également adressées aux écoles, recommandant en particulier la confiscation de téléphones mobiles et expliquant comment retirer de sites web des photos ou messages offensants.

«Le cyber-harcèlement est une forme de harcèlement particulièrement insidieuse car il suit les jeunes où qu'ils aillent. L'anonymat qu'il semble procurer à son auteur peut accroître le stress pour la victime», a expliqué le ministre britannique aux Enfants, aux Ecoles et à la Famille, Ed Balls.

«Un des messages que je veux faire passer auprès des jeunes, c'est qu'un spectateur peut devenir un acteur: simplement en transférant des vidéos ou des images, ils prennent part au harcèlement», a-t-il ajouté.