Seulement 39% des parents ont installé ou tenté d'installer sur leur ordinateurs un logiciel de contrôle parental d'accès à internet, selon une enquête du Collectif interassociatif Enfance et Media (CIEM) auprès de ses adhérents.

Seulement 39% des parents ont installé ou tenté d'installer sur leur ordinateurs un logiciel de contrôle parental d'accès à internet, selon une enquête du Collectif interassociatif Enfance et Media (CIEM) auprès de ses adhérents.

Par ailleurs, 72% des parents interrogés disent laisser leurs enfants accéder seuls à internet.

Le CIEM, qui regroupe d'importantes associations familiales, comme l'Unaf, ou de parents d'élèves, comme la FCPE, a reçu 2231 réponses à son questionnaire envoyé fin 2006/début 2007 et ciblé sur l'utilisation ou non par les parents des logiciels de contrôle parental.

Depuis le printemps 2006, la plupart des fournisseurs français d'accès à internet mettent à disposition de leurs clients des logiciels de contrôle parental gratuits, conformément à un accord obtenu à la suite de la Conférence de la Famille 2005, rappelle le collectif.

63% des parents qui en ont installé un logiciel en sont satisfaits, mais beaucoup de parents «témoignent de nombreuses difficultés: lourdeurs de fonctionnement de l'ordinateur après l'installation du logiciel, lenteur de la navigation du fait d'un filtrage excessif pour des sites qui semblent anodins, procédures trop complexes, difficultés de réglage».

Reste qu'un grand nombre de parents «n'ont pas fait la démarche» (61%) «et, parmi eux, nombreux sont ceux qui préfèrent faire confiance à leur enfant après lui avoir expliqué les dangers de l'internet ou se charger eux-mêmes du contrôle et de l'accompagnement des enfants sur internet plutôt que de passer par un outil technique».

Le CIEM souhaite, sur la base de cette enquête, ouvrir un dialogue avec les pouvoirs publics et les opérateurs «pour que les difficultés concrètes des parents soient prises en compte dans l'évolution des technologies de protection des mineurs», indique son communiqué.