Un pirate informatique a pénétré un système de courriels non confidentiels du Pentagone, entraînant la fermeture temporaire de plusieurs centaines de comptes, a révélé jeudi un porte-parole du ministère américain de la Défense.

Un pirate informatique a pénétré un système de courriels non confidentiels du Pentagone, entraînant la fermeture temporaire de plusieurs centaines de comptes, a révélé jeudi un porte-parole du ministère américain de la Défense.

«Toutes les précautions ont été prises et nous espérons relancer le système très bientôt», a déclaré le colonel Gary Keck.

Selon lui, l'infraction a été détectée mercredi dans le système de courriels non confidentiels des services du secrétaire à la Défense qui emploient des milliers de personnes.

Entre 1000 et 1500 utilisateurs du système ont vu leur utilisation interrompue, selon un responsable du Pentagone.

Ce système de courriels concerne des messages d'ordre général portant sur des aspects administratifs et non sur des informations confidentielles concernant des opérations militaires, a dit le colonel Keck.

Il n'a pas précisé qui était à l'origine de l'attaque ou si le pirate informatique avait été capable de lire des courriels.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates a aussi minimisé, lors d'une conférence de presse jeudi, les conséquences de cette intrusion, affirmant qu'elle n'avait pas d'impact sur les opérations de l'armée américaine et qu'elle entraînait seulement des gênes au niveau administratif.

«Le ministère de la Défense est constamment attaqué (...) il y a peut-être des centaines d'attaques par jour» contre le réseau informatique, a-t-il souligné.

Il s'est voulu rassurant en soulignant que les systèmes informatiques du Pentagone étaient dupliqués pour prévenir les conséquences de telles attaques et que le ministère surveillait étroitement d'éventuelles intrusions et avait des procédures pour y répondre.

L'annonce de cette intrusion dans le système informatique du Pentagone vient s'ajouter aux révélations mercredi concernant des centaines d'intrusions ces dernières années dans les systèmes du ministère américain à la Sécurité intérieure (DHS) par des pirates informatiques.

Le DHS a été victime de 844 «incidents» liés à la cybersécurité lors des années fiscales 2005 et 2006, certaines entraînant l'infection par des virus, selon des documents fournis par le DHS au Congrès.

«Cela signifie que des terroristes ou des États pourraient pirater des bases de données du ministère à la Sécurité intérieure, changer ou modifier des noms pour leur autoriser l'accès à ce pays, et nous ne saurions pas qu'ils l'ont fait», s'était inquiété le parlementaire James Langevin.