Le Japon s'est doté d'une nouvelle loi interdisant l'enregistrement pirate de films dans les salles de cinéma, a indiqué vendredi un porte-parole du Parlement.

Le Japon s'est doté d'une nouvelle loi interdisant l'enregistrement pirate de films dans les salles de cinéma, a indiqué vendredi un porte-parole du Parlement.

La loi, promulguée mercredi, interdit l'enregistrement, notamment au moyen de caméscopes, pendant au moins huit mois après la sortie du film.

Tout contrevenant est passible d'une peine allant jusqu'à dix ans de prison ou un amende de 10 millions de yens (100 000 $).

Le piratage de films à des fins commerciales est déjà interdit au Japon, mais enregistrer un film dans une salle de cinéma à des fins privées était jusqu'à présent toléré.

«Cette nouvelle loi vise à pallier un vide juridique de l'actuelle législation sur les droits de propriété intellectuelle. Auparavant, les gens pouvaient prétexter un usage privé, même s'ils comptaient faire commerce des vidéos et DVD pirates», a précisé le porte-parole.

La Motion Picture Association of America (MPAA), association qui défend les intérêts de l'industrie cinématographique américaine, s'est félicitée de cette nouvelle loi, qualifiée de victoire pour l'industrie du film mondiale.

Selon la MPAA, le piratage de films au Japon a coûté 742 millions de dollars à l'industrie du cinéma en 2005.