Pour le caporal Daniel Côté, «rien n'est plus facile que de capter des 0 et des 1 qui circulent sur un fil électrique». Mais dans l'univers sans cesse changeant des nouvelles technologies, capter les conversations de suspects devient vite un défi pour l'imagination des policiers.

Pour le caporal Daniel Côté, «rien n'est plus facile que de capter des 0 et des 1 qui circulent sur un fil électrique». Mais dans l'univers sans cesse changeant des nouvelles technologies, capter les conversations de suspects devient vite un défi pour l'imagination des policiers.

L'internet sans fil (WiFi)

Dans l'enquête sur les présumés terroristes torontois qui voulaient faire exploser une bombe au nitrate d'ammonium, une des cibles se servait de la connexion WiFi non protégée d'un de ses voisins pour communiquer. Comment avoir la certitude que les données interceptées provenaient vraiment du suspect, et non du voisin?

Heureusement pour la GRC, le suspect a déménagé en cours d'enquête. «Quand il s'est installé à sa nouvelle adresse, nous avions déjà notre propre point d'accès, sur lequel il pouvait se connecter sans se douter de quoi que ce soit», explique le caporal.

Le réseau WiFi d'un café Internet était également utilisé par un des suspects arrêtés dans le cadre de l'opération Colisée, forçant les enquêteurs à exercer une surveillance visuelle sur place pour valider leurs interceptions.

Les courriels

Capter un courriel en mouvement n'est pas très complexe, estime le caporal Côté. Mais si le service de courriel est hébergé aux États-Unis - comme c'est le cas pour Hotmail ou Gmail -, les policiers n'ont aucun moyen d'interception.

Ils doivent demander aux administrateurs de leur fournir les courriels enregistrés dans la boîte de réception d'un suspect. Microsoft collabore facilement, affirme le caporal.

La téléphonie IP

Les services comme Skype et Vonage utilisent des technologies très complexes, dotées de systèmes d'encryptage. «Nous n'avons actuellement pas les ressources suffisantes ni la masse critique d'utilisateurs pour créer des mécanismes d'interception pour la téléphonie IP», admet le caporal Côté.

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