Le fameux site de partage de vidéo serait sur le point de se retirer une grosse épine du pied nommée droit d'auteur.

Le fameux site de partage de vidéo serait sur le point de se retirer une grosse épine du pied nommée droit d'auteur.

YouTube veut en finir avec les problèmes de contenus protégés et mis en ligne sur sa plate-forme. Dans un entretien donné devant près de 300 personnes lors d'une conférence de la National Association of Broadcasters qui avait pour thème le droit d'auteur, le PDG de Google et YouTube, Eric Schmidt a déclaré : «Nous finalisons un système baptisé "Claim Your Content" qui va permettre de filtrer les vidéos envoyées vers notre plate-forme mais qui sont protégées par le droit d'auteur.»

Ce nouveau système, que l'on peut traduire par l'expression «Revendiquez votre contenu», va procéder de façon automatique à l'identification des fichiers partagés sur le réseau communautaire par les internautes. «Nous sommes très proches du lancement de cette nouvelle fonctionnalité» précise Schmidt sans donner la date de lancement.

Ce système de filtrage devait être lancé l'an dernier par YouTube, mais pour Schmidt «le rachat de YouTube par Google pour la somme de 1,6 milliard de dollars a ralenti le processus».

Un délai qui a provoqué la stupéfaction et la colère des éditeurs. Preuve en est, les directions respectives de NBC et de Viacom (MTV) n'ont pas manqué de vertement critiquer «les lenteurs de Google».

Il faut dire que la concurrence était déloyale et le manque à gagner est conséquent pour ces sociétés. YouTube est depuis longtemps accusé par de nombreux acteurs de la télévision estimant qu'il porte préjudice à leur activité de création.

Malgré quelques accords ici ou là, les plaintes pleuvent, Viacom a ainsi réclame tout de même 1 milliard de dollars de dédommagement.

À propos de Viacom, Eric Schmidt a calmement indiqué : «Soit l'on fait des affaires avec eux, soit l'on se fait la guerre. Nous avions opté pour la première solution, mais c'est finalement la dernière qui a pris le dessus.» Il en a également profité pour «allumer» la direction de Microsoft qui déclarait il y a peu que l'acquisition de DoubleClick par Google était une menace pour le libre jeu de la concurrence...

Un pic d'une crédibilité franchement douteuse surtout quand il provient de l'actuel «roi du monopole».

Reste que Microsoft AT&T et Yahoo ont demandé une enquête des régulateurs sur cette épineuse question.

Concernant l'avenir des médias face à l'émergence de YouTube/Google, le message de Schmidt se veut rassurant: «Nous ne sommes pas là pour dévorer les télévisions et les radios, mais pour travailler avec elles. Google est un nouveau phénomène qui ne va pas du tout remplacer la radio ou la télévision. Selon moi, Google a un potentiel d'annonceur qui peut ajouter au succès de la radio et la TV.