Les États-Unis ont été une nouvelle fois pris en faute à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à la demande d'Antigua et Barbuda pour leurs entraves aux services de jeux et paris sur Internet implantés à l'étranger, selon une décision rendue vendredi.

Les États-Unis ont été une nouvelle fois pris en faute à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à la demande d'Antigua et Barbuda pour leurs entraves aux services de jeux et paris sur Internet implantés à l'étranger, selon une décision rendue vendredi.

Dans un rapport d'une cinquantaine de pages, le gendarme des échanges mondiaux a conclu que les Etats-Unis ne se sont pas conformés à sa précédente décision d'avril 2005 condamnant ces entraves.

L'OMC avait donné jusqu'à avril 2006 à Washington pour se conformer à cette décision, mais Antigua avait de nouveau porté plainte à l'OMC en juillet dernier en estimant que la première puissance mondiale n'avait rien fait pour modifier sa législation.

Le petit archipel, qui héberge de nombreux sites de jeux en ligne, estime que la législation américaine interdisant les jeux d'argent sur Internet est contraire aux règles de l'OMC.

Loin d'adapter la législation, le président américain George W. Bush a promulgué en octobre une loi interdisant tous les jeux d'argent en ligne.

Mais les experts ont jugé cette loi difficilement applicable, car les millions d'Américains qui parient en ligne continuent de jouer sur les quelque 2000 sites de jeux basés hors des États-Unis, souvent dans des paradis fiscaux.

Les Américains sont les plus gros joueurs du monde: Sur les 12 milliards de dollars générés par les jeux en ligne, 80% proviennent de joueurs américains, selon des analystes.

La nouvelle loi a rendu les banques responsables si un client envoie de l'argent à un site de jeux, empêchant les Américains d'utiliser leur carte de crédit pour payer un pari. Mais il n'est pas interdit d'envoyer de l'argent à une banque offshore qui, elle, renvoie l'argent à un site de jeux.