Les producteurs de pourriels inventent chaque semaine de nouveaux stratagèmes pour déjouer des systèmes de détection toujours plus poussés.

Les producteurs de pourriels inventent chaque semaine de nouveaux stratagèmes pour déjouer des systèmes de détection toujours plus poussés.

«Ça va toujours être le jeu du chat et de la souris», illustre Frédéric Gaudreau, lieutenant et responsable du module de la cybersurveillance et de la vigie à la Sûreté du Québec.

Pour contourner les filtres antipourriels qui détectaient systématique les mots clés comme «Viagra» dans le corps du message, les spammers ont par exemple commencé en 2006 à «enchâsser» le texte dans une image. La détection est ainsi devenue plus difficile… mais de nouvelles techniques d'envoi ont rapidement vu le jour.

«Plutôt que de scanner un message et de coller l'image dans le courriel, ils brisent l'image en 200 petits morceaux et les alignent les uns à côté des autres, ce qui empêche le système de le lire», explique Jordan Kalpin, directeur régional canadien pour IBM Internet Security Systems.

«Dans les dernières semaines, ce que j'ai aussi remarqué, c'est qu'ils font une légère rotation avec l'image», poursuit le spécialiste.

Le jeu du chat et de la souris est payant pour les firmes de sécurité Internet. Selon la firme IDC, le marché mondial pour la «sécurité en messagerie» représentera environ 2,6 milliards de dollars américains en 2009, comparativement à 675 millions US pour l'année 2004, rapporte le quotiodien International Herald Tribune.

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