Au Québec, en 2006, la GRC enregistrait 2040 cas de vol d'identité, entraînant des pertes financières de plus de 4,6 millions de dollars. Que ce soit par l'hameçonnage, le vol de cartes de crédit ou toute autre forme de fraude, les autorités policières continuent de le crier haut et fort: la vigilance prévaut.

Au Québec, en 2006, la GRC enregistrait 2040 cas de vol d'identité, entraînant des pertes financières de plus de 4,6 millions de dollars. Que ce soit par l'hameçonnage, le vol de cartes de crédit ou toute autre forme de fraude, les autorités policières continuent de le crier haut et fort: la vigilance prévaut.

Le mois de mars a d'ailleurs été désigné comme étant le mois de prévention et de lutte contre la fraude, qui peut prendre plusieurs visages. Outre l'hameçonnage, on parlera certainement du vol d'identité, de la monnaie et des chèques contrefaits, de télémarketing frauduleux, etc.

Selon le porte-parole des caisses Desjardins en Mauricie, Louis Vanasse, il n'y a pas, dans la région, de vague de fraude ou d'hameçonnage à l'heure actuelle, ce qui n'empêche pas que des cas isolés peuvent survenir à tout moment.

Cependant, tant au niveau de Desjardins que de la Banque Nationale ou la Banque Royale, les institutions financières contactées par Le Nouvelliste possèdent toutes leur propre système d'enquête dans des cas de fraude. Il n'a pas été possible, de leur côté, de nous fournir de statistiques quant au nombre de victimes d'hameçonnage.

De l'autre côté, les autorités policières ne sont mises au fait de fraude par hameçonnage que lorsqu'un citoyen porte plainte ou que les médias rapportent un cas précis, déplore Louis Robertson de la GRC.

Des astuces

Quoi qu'il en soit, il importe à la population de savoir qu'une institution bancaire ne communiquera jamais avec ses clients par le biais d'un courriel, indique Denis Dubé de la Banque Nationale. «Nous utilisons la poste et le téléphone en général», précise-t-il.

Advenant le cas où la banque envoie un courriel à ses clients, jamais elle ne suggérera un lien hypertexte menant à son site officiel. Il est toujours indiqué de se rendre directement à l'adresse Internet de l'institution et de ne jamais faire confiance à un lien hypertexte. Il faut également se méfier des numéros téléphoniques de service à la clientèle laissés dans ces courriels frauduleux, puisqu'ils mènent également à un faux service à la clientèle.

Par ailleurs, il est à noter que la plupart des courriels frauduleux sont rédigés dans un français douteux, qu'ils contiennent souvent des fautes d'orthographe ou d'accords grammaticaux et ce, même si la reproduction graphique est identique au site Internet de l'institution.

Les courriels frauduleux exigent généralement du client qu'il dévoile son numéro d'assurance sociale. Or, même la banque ne vous demandera jamais cette information ultraconfidentielle pour vous identifier. C'est entre autres grâce à ces neuf chiffres que surviennent les cas de vol d'identité et de demandes frauduleuses de crédit.

Dans le cas où votre numéro d'assurance sociale a été dévoilé, il faut immédiatement aviser les agences de crédit Équifax, Trans Union et Experian qui pourront ajouter une alerte à votre dossier de crédit.

Ultimement, il s'agit de porter plainte aux autorités policières, spécialement s'il y a eu perte d'argent ou vol d'identité. «Une personne ne doit surtout pas avoir honte d'avoir été victime de fraude. Elle doit dénoncer le crime sans hésiter», assure l'agente Ève Langlais, porte-parole de la Sûreté du Québec.

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