Deux sénateurs américains ont écrit au premier ministre Stephen Harper pour lui demander de prendre des mesures plus sévères pour combattre le piratage dans les salles de cinéma.

Deux sénateurs américains ont écrit au premier ministre Stephen Harper pour lui demander de prendre des mesures plus sévères pour combattre le piratage dans les salles de cinéma.

Montréal est notamment reconnue comme une plaque tournante du piratage. Au Canada, toutefois, aucune loi criminelle n'empêche un spectateur de filmer ce qu'il voit au grand écran, à moins qu'on ne prouve qu'il avait l'intention de se servir de son enregistrement à des fins commerciales.

Les caméras numériques aujourd'hui disponibles permettent à ces cinéastes amateurs d'obtenir une version tout à fait regardable d'un film, bien que de qualité nettement inférieure à l'original, qu'ils revendent souvent sous forme de DVD ou qu'il placent gratuitement en ligne, via des logiciels pair-à-pair.

Dans leur missive datée du 1er mars, les sénateurs démocrate Diane Feinstein, de la Californie, et républicain John Cornyn, du Texas, écrivent que «l'enregistrement numérique de films pendant ou même avant leur passage sur les grands écrans constitue l'un des problèmes les plus sérieux auxquels fait face l'industrie du cinéma».

Des copies de la lettre ont aussi été expédiées aux ministres de la Justice Robert Nicholson, de l'Industrie Maxime Bernier, et du Patrimoine Bev Oda.

Mme Feinstein et M. Cornyn exhortent Ottawa à adopter une loi similaire à celle qu'ils ont présenté en 2003. Celle-ci, adoptée deux ans plus tard, interdit tout enregistrement non autorisé dans les salles de cinéma, de même que toute diffusion non autorisée sur Internet. Les contrevenants sont passibles d'amendes et de détention.

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