La maison de disques EMI envisage de vendre sur Internet une grande partie des titres de son catalogue sous format mp3, sans système de protection contre les copies (DRM), écrit le Wall Street Journal vendredi en citant des sources proches du dossier.

La maison de disques EMI envisage de vendre sur Internet une grande partie des titres de son catalogue sous format mp3, sans système de protection contre les copies (DRM), écrit le Wall Street Journal vendredi en citant des sources proches du dossier.

Le groupe EMI n'était pas joignable vendredi pour commenter cette information.

EMI deviendrait ainsi le premier major du disques à adopter un format permettant aux consommateurs de copier les titres et de les jouer sur n'importe quel appareil. Comme s'il s'agissait d'un test, EMI avait en décembre diffusé en format non protégé une chanson de Norah Jones.

Actuellement, les grands sites de vente de musique en ligne, en tête le site iTunes du groupe Apple qui détient 70% du marché, ont installé des protections qui empêchent à la fois la copie et la lecture ailleurs que sur un seul appareil.

Ainsi les titres vendus sur iTunes ne peuvent être écoutés que sur un baladeur iPod, fabriqué par Apple. De même les musiques vendues par Zune Marketplace, site de Microsoft, ne peuvent être écoutées que sur le baladeur Zune fabriqué par Microsoft.

Mais cette semaine le PDG d'Apple, Steve Jobs, a appelé les maisons de disques à autoriser la vente de chansons sans protection, puisque de toutes façons cela n'empêche pas le piratage, qui passe surtout par la copie de CD.

La fédération professionnelle américaine du disque, la RIAA (Recording industry association of America) a aussitôt rejeté cette proposition, jugeant que la musique devait être protégée.

Elle a rejeté la balle dans le camp d'Apple en demandant une interopérabilité, c'est-à-dire des systèmes anti-copie mais permettant de lire les musiques sur tous les lecteurs.

De même Edgar Bronfman, PDG de Warner Music, autre major du disque, a lui aussi jugé les systèmes anti-copie indispensables mais en réclamant une interopérabilité des systèmes.

Il a défendu en revanche un autre modèle: la diffusion gratuite de musique sur internet, financée par la publicité, ce que fait déjà Warner via des accords avec le site de vidéos YouTube ou le site de musique last.fm.

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