Le site Internet de socialisation MySpace, poursuivi aux États-Unis par des parents d'adolescentes piégées par des délinquants sexuels, s'est défendu en affirmant jeudi que la sécurité des jeunes sur le réseau était de la responsabilité de leur famille.

Le site Internet de socialisation MySpace, poursuivi aux États-Unis par des parents d'adolescentes piégées par des délinquants sexuels, s'est défendu en affirmant jeudi que la sécurité des jeunes sur le réseau était de la responsabilité de leur famille.

Cinq plaintes séparées ont été déposées au civil mercredi à Los Angeles contre MySpace par les parents d'adolescentes âgées de 14 ou 15 ans, victimes d'agressions sexuelles après s'être rendues à des rendez-vous pris avec des interlocuteurs sur le site.

Les parents assurent que MySpace est responsable de ces agressions et poursuivent le site, ainsi que le groupe News Corp., son propriétaire, pour «négligence, imprudence, escroquerie» et fausses déclarations, lui réclamant plusieurs millions de dollars de dommages.

De son côté, le responsable de la sécurité de MySpace, le site le plus fréquenté des États-Unis, a affirmé que «MySpace se situe en pointe dans la sécurité sur Internet et nous prenons des mesures fortes pour protéger nos membres».

Mais «en définitive, la sécurité sur Internet est une responsabilité partagée. Nous encourageons chacun à faire preuve sur Internet du même bon sens que dans la vie de tous les jours, et à dialoguer au sein de sa famille sur la manière de pratiquer l'Internet intelligement», a ajouté ce responsable, Hemanshu Nigam, dans un communiqué.

L'un des avocats des familles, Adam Loewy, s'est élevé contre cet argumentaire. «Faire peser la faute sur des victimes qui ont été attirées sur Internet constitue une excuse cynique qui ignore le fait que les sites de socialisation peuvent être utilisés par des prédateurs», a-t-il dit.

Début décembre, MySpace, qui revendique pas moins de 135 millions de membres dans le monde, avait annoncé la mise en place ce mois-ci d'une technologie destinée à identifier et à interdire l'accès à son site des personnes inculpées pour des délits à caractère sexuel.