Les autorités iraniennes ont bloqué l'accès des internautes au site de partage de vidéos en ligne YouTube.com. Reporters sans frontières s'est inquiété mardi de ce que l'organisation perçoit comme une hausse de la censure sur Internet sous le régime islamique.

Les autorités iraniennes ont bloqué l'accès des internautes au site de partage de vidéos en ligne YouTube.com. Reporters sans frontières s'est inquiété mardi de ce que l'organisation perçoit comme une hausse de la censure sur Internet sous le régime islamique.

Les internautes qui ont tenté de se connecter sur le site mardi ont été accueillis par le message suivant: «Sur la base des lois de la République islamique d'Iran, l'accès à ce site n'est pas autorisé». Cette même explication figure également en lieu et place des sites pornographiques et de l'opposition politique du pays.

Selon Reporters sans frontières, le site Web du «New York Times» a également été bloqué, et la version en anglais de l'encyclopédie en ligne Wikipedia l'a été ce week-end. Un journaliste de l'AP a cependant réussi à accéder au site du quotidien new-yorkais, et l'information sur la fermeture du site de Wikipedia n'a pas pu être confirmée de source indépendante. Les autorités iraniennes n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Le gouvernement iranien bloque régulièrement des sites Web, dont des blogues, et ce message d'interdiction est apparu de plus en plus souvent cette dernière année. Il s'agit notamment de contrer les messages de groupes d'opposition, ou encore des clips de musique pop iranienne, mis en ligne sur YouTube.com.

Sur son site Web, Reporters sans frontière a fait part mardi de sa «vive inquiétude concernant lavenir du Net iranien, où la censure est devenue la règle et non plus lexception».

«Le gouvernement cherche à créer une frontière numérique pour bloquer les produits culturels et les informations provenant de l'étranger. Cette conception du Réseau est inquiétante pour lavenir du pays», estime RSF.

«La politique du gouvernement iranien nest pas isolée. Elle se rapproche de plus en plus de celle des autorités chinoises, avec un accent particulier mis sur la censure des produits culturels», a ajouté RSF, qui a également rappelé les informations de la presse occidentale selon lesquelles les autorités iraniennes ont interdit les lignes ADSL en octobre. Les autorités ont nié ces informations.