Les fêtes de fin d'année, saison d'achats sur Internet, seront aussi la saison de la multiplication des pourriels (spams), qui envahiront les boîtes aux lettres électroniques, estiment les sociétés spécialisées dans la lutte contre les courriers publicitaires indésirables.

Les fêtes de fin d'année, saison d'achats sur Internet, seront aussi la saison de la multiplication des pourriels (spams), qui envahiront les boîtes aux lettres électroniques, estiment les sociétés spécialisées dans la lutte contre les courriers publicitaires indésirables.

«Les pourriels devraient représenter en novembre-décembre près de 90% des courriers électroniques dans le monde contre 72,9% en octobre» a indiqué mercredi une porte-parole la société spécialisée MessageLabs, soit une hausse de 23% après déjà une forte hausse en octobre (+8,5%).

Le nombre de pourriels a plus que doublé depuis un an, avec 63 milliards par jour en octobre contre 31 milliards en octobre 2005, a précisé de son côté David Oro, de la société IronPort.

IronPort constate aussi une très forte hausse des pourriels intégrés dans une image (25% du total contre seulement 5% il y a un an), ce qui les rend plus gros et bien plus difficile à bloquer que des messages texte. Les pourriels occupent d'ailleurs trois fois plus de bande passante d'Internet qu'il y a un an.

«En raison de la hausse du nombre de pourriels et de la diminution du taux de blocage, l'internaute moyen en reçoit deux ou trois fois plus qu'en début d'année, a précisé IronPort.

«Traditionnellement, les pourriels augmentent pendant les fêtes de fin d'année», a commenté David Oro. Nous avons aussi constaté une hausse des pourriels de Bourse», qui recommandent d'acheter certaines actions pour les faire artificiellement monter, probablement envoyé par des détenteurs d'actions malveillants. Le mois dernier, les pourriels les plus fréquents visaient plutôt à vendre des produits pharmaceutiques.

«Peu de pourriels rapportent de l'argent, mais ils en envoient tellement, et sans que cela ne leur coûte rien, que cela vaut le coup» pour leurs expéditeurs, a expliqué MediaLabs.

La technique la plus fréquente consiste à infecter des millions de machines par un premier courrier piégé, qui introduit un petit programme informatique discret qui transforme ces machines en «canons à pourriels», capables d'expédier simultanément des millions de pourriels, a expliqué M. Oro.

Ces machines, infiltrées à leur insu, travaillent en réseaux, appelés «botnets», en plein développement, note MessageLabs.