Le scientifique britannique Tim Berners-Lee, qui a mis au point le World Wide Web, s'est inquiété jeudi de ce qu'il puisse être utilisé à des fins «non démocratiques» et a défendu le projet d'un centre de recherche sur l'avenir de l'Internet.

Le scientifique britannique Tim Berners-Lee, qui a mis au point le World Wide Web, s'est inquiété jeudi de ce qu'il puisse être utilisé à des fins «non démocratiques» et a défendu le projet d'un centre de recherche sur l'avenir de l'Internet.

«Si nous n'avons pas la capacité de comprendre le Web comme il devient aujourd'hui, nous finirons avec des choses très mauvaises», a prévenu Sir Berners-Lee, aujourd'hui chercheur au Massachusetts Institute of Technology (États-Unis), dans une interview à BBC News.

«Des phénomènes non démocratiques pourraient apparaître et les fausses informations se répandront sur le Web», s'est-il inquiété, estimant que les changements technologiques causés par internet pouvaient mener à une transformation radicale de la société.

«Étudier ces forces et la manière dont elles sont affectées par la technologie sous-jacente nous semble réellement important», a-t-il ajouté.

Son projet de centre de recherche sur le Web ne serait donc pas seulement ouvert à des spécialistes de l'informatique, mais à des chercheurs issus de différentes disciplines, capables d'étudier le Web comme phénomène technologique mais aussi social.

En 1989, Tim Berners-Lee, alors au Cern (laboratoire de physique des particules) à Genève, a inventé le concept de lien hypertexte et l'architecture d'un réseau mondial en «toile d'araignée» (Web), qui a facilité l'accès à l'Internet, jusque-là réservé à une petite communauté scientifique.