Le moteur de recherche Google, qui depuis des semaines faisait la sourde oreille aux demandes des éditeurs de journaux belges francophones, a finalement accepté de collaborer avec eux, a-t-on appris vendredi auprès de Copiepresse, qui gère les droits d'auteur de ces journaux.

Le moteur de recherche Google, qui depuis des semaines faisait la sourde oreille aux demandes des éditeurs de journaux belges francophones, a finalement accepté de collaborer avec eux, a-t-on appris vendredi auprès de Copiepresse, qui gère les droits d'auteur de ces journaux.

Toutefois, cette collaboration technique ne clôt aucunement le contentieux entre Google et les éditeurs, qui s'opposent à la diffusion non rémunérée par le portail de contenus des journaux concernés.

Condamné le 5 septembre à retirer de Google News tous les articles et photos de la presse belge francophone, sous peine d'astreintes d'un million d'euros par jour de retard, Google a depuis demandé à être à nouveau jugé. La nouvelle audience au fond aura lieu le 24 novembre.

Entre-temps, Google a essayé de faire suspendre les astreintes dans l'attente de l'audience du 24 novembre, mais il a été débouté.

Cette collaboration avec les éditeurs ne constitue pour Google qu'un moyen d'échapper dans l'immédiat à une sanction financière qui grimpe chaque jour, dans l'espoir que le tribunal de Bruxelles révisera en sa faveur son jugement.

Concrètement, Google a demandé cette semaine à l'avocat de Copiepresse de l'aider à identifier et à retirer tous les contenus de Google News interdits par la justice belge, selon la présidente de l'association, Margaret Boribon.

En échange, Google a, dit elle, accepté de mettre fin «aux mesures de rétorsion» qu'il avait prises et de référencer de nouveau les journaux belges francophones tels que Le Soir, L'Echo ou La Libre Belgique sur son moteur de recherche.

Depuis le jugement rendu début septembre, l'américain cessait en effet de renvoyer les internautes sur les pages d'accueil de ces journaux.

A ce jour, les astreintes liées au non respect de la décision de justice du 5 septembre s'élèvent à quelque 35 millions d'euros, une somme qui sera bloquée dès que Google aura retiré tout contenu litigieux.