Après s'être attaqué au moteur de recherche Google et à son portail d'actualités Google News, les éditeurs de journaux belges francophones ont annoncé jeudi qu'ils s'en prenaient également au géant Microsoft et à son portail belge d'informations MSN Actualités.

Après s'être attaqué au moteur de recherche Google et à son portail d'actualités Google News, les éditeurs de journaux belges francophones ont annoncé jeudi qu'ils s'en prenaient également au géant Microsoft et à son portail belge d'informations MSN Actualités.

Copiepresse, qui gère les droits d'auteur des journaux francophones de Belgique, a adressé mercredi au numéro un mondial des logiciels une lettre de mise en demeure lui demandant de cesser de publier, sans autorisation préalable des accroches de leurs articles sur son site belge «www.msn.be».

Contrairement à Google, qui ne dispose d'aucun contenu propre sur ses sites, Microsoft a une grande tradition «de défendre ses droits de propriété intellectuelle sur ses logiciels», souligne-t-on cependant chez Copiepresse.

Les discussions devraient donc être plus apaisées et éventuellement plus fructueuses qu'avec Google, estiment les éditeurs.

«Microsoft a pris contact hier avec notre avocat», a d'ailleurs précisé à l'AFP une porte-parole de Copiepresse, confirmant des informations révélées plus tôt par les journaux belges De Tijd et L'Echo.

Au printemps, Copiepresse a engagé une action contre Google News devant la justice belge, afin que le portail d'information leur demande une autorisation préalable avant de publier leurs articles et qu'il les rémunère.

Le 5 septembre, le tribunal de Bruxelles a condamné la société californienne à purger de la version belge de son site, à partir du 18 septembre, tous les articles des journaux adhérents à Copiepresse.

Le portail d'information, qui risquait une amende de 1 million d'euros par jour de retard, affirme s'être plié à cette décision, alors que les éditeurs assurent le contraire.

Etant donné qu'il était absent au premier procès, Google a demandé à être rejugé, comme l'y autorise la loi belge. Le dossier sera jugé sur le fond le 24 novembre. Une décision est attendue courant décembre.