Le troc a la cote. Que ce soit dans une visée politique, écologique ou financière, la forme d'échange économique la plus vieille du monde attire de plus en plus de gens dépassés par la société de consommation. Plus que des échanges d'objets, c'est aussi du savoir et des compétences que l'on troque aujourd'hui. Et Internet est maintenant de la partie.

Le troc a la cote. Que ce soit dans une visée politique, écologique ou financière, la forme d'échange économique la plus vieille du monde attire de plus en plus de gens dépassés par la société de consommation. Plus que des échanges d'objets, c'est aussi du savoir et des compétences que l'on troque aujourd'hui. Et Internet est maintenant de la partie.

La manière originale dont le Montréalais Kyle MacDonald a exploité le filon a fait le tour du monde. Avec son blogue, il avait entrepris de dénicher une maison contre son trombone rouge. Un an et 14 échanges plus tard, il atteint son but. Contre un rôle dans un film hollywoodien, il obtient une résidence de deux étages, à Kipling, en Saskatchewan. Un troc très profitable, il va sans dire. Et qui a donné une touche de glamour à cette activité.

Dans une mesure beaucoup plus réaliste, plusieurs s'affairent à partager, à échanger et à donner par l'entremise d'Internet, sans nécessairement attendre en retour. Des groupes organisés travaillent à créer l'abondance sans avoir recours à l'argent alors que d'autres réseaux luttent contre le gaspillage et la surconsommation.

Les systèmes d'échange de proximité, aussi connus en tant que SELs (services d'échange local), se développent un peu partout dans la province. Certains, comme le Jardin d'échange universel (JEU) de Québec, fonctionnent avant tout grâce à la Toile.

Au moyen d'un système de points, les membres échangent des services, selon l'offre et la demande. Disponible dans son site Internet, le bottin du JEU de Québec recense quelque 90 individus qui proposent diverses contributions, allant des services de traduction aux séances de gardiennage, en passant par le covoiturage et la préparation de repas.

Autre formule de partage, le réseau Freecycle permet de « recycler » les objets que l'on n'apprécie plus à leur juste valeur. Implanté partout sur la planète, ce réseau d'échange virtuel met en relation les citoyens qui souhaitent se débarrasser du fourbi qui les encombre, pour en faire bénéficier d'autres. Encore utiles, ces objets pourront avoir une seconde vie. Un troc écolo qui n'aurait jamais pu voir le jour sans Internet.

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