Le nombre de sites Internet haineux ou encourageant le terrorisme dans le monde a augmenté de 20 pour cent, atteignant un total de 6000, selon le plus récent rapport du groupe Les Amis du centre Simon-Wiesenthal.

Le nombre de sites Internet haineux ou encourageant le terrorisme dans le monde a augmenté de 20 pour cent, atteignant un total de 6000, selon le plus récent rapport du groupe Les Amis du centre Simon-Wiesenthal.

L'organisme, qui scrute mensuellement 25 000 sites Internet, a présenté les conclusions de son rapport 2006 vendredi matin à Québec.

Son directeur national, Leo Adler, se montre inquiet de l'augmentation des activités en ligne constituant des menaces pour la société. Il craint une désensibilisation de certains jeunes plus influençables.

Toutefois, le consultant et ex-député bloquiste Richard Marceau souligne que la grande majorité des sites problématiques identifiés au Canada sont fermés rapidement grâce à la collaboration des fournisseurs.

Selon M. Marceau, les lois canadiennes offrent un parfait équilibre entre la liberté d'expression et la lutte contre la propagande haineuse, «qui peut avoir un effet sur un jeune impressionnable».

Se défendant de prôner la censure, le groupe mise sur un partenariat avec l'Association canadienne des fournisseurs Internet et les corps policiers pour stopper une partie des activités problématiques.

M. Marceau reconnaît qu'à l'échelle planétaire, il est impossible d'enrayer ce type de propagande, en raison de l'absence de législation internationale et des difficultés de retracer les auteurs de sites haineux, qui peuvent constamment changer de serveur.

L'organisme Les Amis du centre Simon-Wiesenthal a aussi souligné les efforts du gouvernement du Québec, qui a amorcé un processus en vue de l'adoption d'une politique de lutte contre l'exclusion et le racisme.

La ministre de l'Immigration, Lise Thériault, indique que le Québec deviendra la première province canadienne à se doter d'une telle politique.