Le PDG de Disney Robert A. Iger s'est voulu rassurant sur l'accord conclu entre sa société et le groupe informatique Apple, affirmant vendredi à Paris devant la presse que le téléchargement des films sur Internet qu'il a instauré permettra à Disney de conserver ses marges.

Le PDG de Disney Robert A. Iger s'est voulu rassurant sur l'accord conclu entre sa société et le groupe informatique Apple, affirmant vendredi à Paris devant la presse que le téléchargement des films sur Internet qu'il a instauré permettra à Disney de conserver ses marges.

Depuis mardi, les films des studios Disney et de ses filiales - Pixar, Touchstone, Miramax - sont téléchargeables sur iTunes, site Internet leader du téléchargement de musique et propriété d'Apple, le jour de leur sortie en DVD, à un prix inférieur à 15 dollars.

«Nous sommes très sereins par rapport au prix du téléchargement des films: il sera suffisamment élevé pour qu'il soit neutre pour nous, en termes de marges, que le consommateur achète un DVD chez un distributeur tel que Carrefour, ou qu'il le télécharge sur Internet», a déclaré M. Iger.

«Nous voulons être rémunérés correctement, et nous avons confiance en cette plateforme, nous pensons qu'elle aura un grand succès», a-t-il poursuivi.

Robert A. Iger, qui avait remplacé il y a un an le patron historique de Disney, Michael Eisner, rencontrait des journalistes français à Paris à l'occasion de l'exposition consacrée à Walt Disney au Grand Palais (16 septembre-15 janvier).

«L'accord passé avec Apple vaut pour les États-Unis, mais nous voudrions l'étendre à d'autres marchés», a poursuivi M. Iger.

Défendant le choix de s'allier avec Apple, alors que les autres «majors» du cinéma sont pour l'instant réticentes à céder les droits de leurs films pour une vente en ligne aux prix bas exigés par le groupe informatique, il a estimé qu'il aurait été «plus sage, pour les autres studios, de faire de même, au lieu de prendre le parti d'attendre».

«Nous choisissons nos partenaires très soigneusement, car il est très important que l'environnement dans lequel nous proposons nos contenus soit adéquat», a-t-il dit.

Minimisant la concurrence exercée sur les circuits de commercialisation classique des films en DVD par les plateformes de téléchargement sur Internet, il a affirmé: «lorsque nous offrons à nos clients plus de facilités pour acheter nos films et plus de supports pour les voir, c'est tout le marché, c'est toute la consommation des médias qui s'étend».