La police vietnamienne a harcelé ces derniers jours cinq dissidents qui tentent d'émettre via Internet une publication indépendante appelée «Liberté et Démocratie», affirment mardi des organisations de défense des droits de l'homme et de liberté de la presse.

La police vietnamienne a harcelé ces derniers jours cinq dissidents qui tentent d'émettre via Internet une publication indépendante appelée «Liberté et Démocratie», affirment mardi des organisations de défense des droits de l'homme et de liberté de la presse.

Le groupe, qui viserait toujours à publier le bulletin Tu Do Dan Chu sur Internet lors de la fête nationale, le 2 septembre, n'a pas le droit de se réunir ni de quitter Hanoï, selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

«Le harcèlement quotidien des journalistes dissidents est une pratique courante de la part de la police qui considère toujours les médias comme des organes de propagande,» condamne RSF.

«La clandestinité est souvent la seule alternative à l'autocensure et au refus d'accorder des licences aux journalistes indépendants,» ajoute l'organisation en demandant la fin de ce «harcèlement» et l'autorisation de la publication.

Le groupe Vietnam Human Rights Network indique de son côté que «le bulletin qu'ils entendaient publier est un bulletin interne, non destiné à la vente ni à faire des profits».

«Comment peut-il est jugé illégal? Sans numéro sorti, comment les dissidents peuvent-ils être accusés de quoi que ce soit?», s'interroge-t-il.

Les cinq dissidents sont l'écrivain Hoang Tien, l'ancien officier de l'armée Nguyen Khac Toan, l'avocat Nguyen Van Dai, l'enseignante Duong Thi Xuan et l'ingénieur Bach Ngoc Duong.

Les trois premiers, des opposants actifs depuis longtemps, ont participé au lancement de la «Déclaration sur la démocratie et la liberté au Vietnam», une pétition publiée en avril dernier, juste avant le Xe congrès du Parti communiste vietnamien (PCV).

Le Vietnam ne tolère aucune critique du parti unique et a emprisonné ces dernières années plusieurs dissidents pour leurs appels à lutter contre la corruption, pour la démocratie ou en faveur de la liberté réligieuse.