Deux années d'emprisonnement contre un journaliste. La liberté d'expression n'est toujours pas à l'ordre des priorités dans l'empire du Milieu

Deux années d'emprisonnement contre un journaliste. La liberté d'expression n'est toujours pas à l'ordre des priorités dans l'empire du Milieu

La Chine vient de condamner le reporter Li Yuanlong à deux ans de prison et rallonge encore un petit peu plus la liste désormais longue des écrivains emprisonnés.

Li, qui travaillait pour le Bijie Daily, a été arrêté en septembre et jugé au mois de février pour «fabrication et distorsion de faits, incitation à la subversion dans le but de renverser le système socialiste chinois».

Il est accusé d'avoir publié des textes offensants pour le gouvernement entre le mois de mai et d'août sous les pseudonymes de «Night Wolf et Wolf Howling in the Night».

La femme du journaliste, Yang Xiumin a expliqué à Reuters: «la sentence est très injuste. Condamner une personne a deux années de prison pour cela ce n'est pas la justice».

Malheureusement, Li Yuanlong n'est ni le premier ni le dernier journaliste a subir le diktat d'un parlement chinois au sens de l'humour limité.

Dans le pays on ne compte même plus le nombre de journalistes incarcérés: Zhao Changqing, journaliste condamné à cinq pour les mêmes motifs que Li, ou bien encore Ren Ziyuan, un enseignant condamné à dix ans pour la publication d'une note antigouvernementale sur le Web.

Dans ses textes Li critiquait ouvertement et avec courage les problèmes de la Chine du XXIe siècle comme la pauvreté rurale, le chômage, etc.

Son avocat a déclaré, que son client souhaitait faire appel, précisant qu'«une mobilisation internationale pour la libération de Li serait probablement la meilleure solution pour l'aider».

Li devrait être libéré en septembre 2007.