Pour contourner les filtres des opérateurs et des messageries, les polluposteurs ont adopté en masse l'image.

Pour contourner les filtres des opérateurs et des messageries, les polluposteurs ont adopté en masse l'image.

Comment contourner les filtres anti-spam ?

La majorité des systèmes anti-spam sont basés sur des listes noires ou blanches d'expéditeurs interdits ou autorisés, et sur l'analyse syntaxique pour le repérage de mots clés interdits ou tendancieux.

Pour les auteurs de pourriels, il existe pourtant plusieurs méthodes pour contourner ces filtres, comme de glisser des fautes d'orthographes dans les mots ou de les décomposer afin de les rendre illisibles aux algorithmes, mais pas à l'œil humain. Des techniques qui peuvent se faire repérer.

Mais il existe une autre méthode encore plus simple, qui consiste à placer sur la page du courriel une image en lieu et place du texte.

Cette image peut soit jouer sur la sensibilité de l'internaute - en reproduisant un évènement, un paysage, ou toute autre chose - ou remplacer le message par une image, comme la reproduction d'une montre de marque pour vendre des contrefaçons.

Elle peut aussi reproduire du texte, mais sans être composée de caractères «lisibles», bien évidemment. De nouveau, les filtres ne sont pas capables de lire le texte en mode image.

L'image présente un autre avantage, en plus de contourner les protections, elles peuvent être facilement modifiées, comme de changer les couleurs, ce qui permet de varier les formats pour un même message illicite.

Les «honeypot» (pots de miel destinés à attirer, détecter et analyser les pourriels) de IronPort ont constaté une augmentation de 40% des pourriels-images, qui selon CipherTrust représenteraient aujourd'hui 15 % de l'ensemble des pourriels.

Des solutions existent, pourtant, pour détecter les images. Les formules mathématiques des algorithmes peuvent en particulier repérer la signature unique qui identifie le message.

Mais de l'autre côté de l'Atlantique, c'est la taxation des courriels qui semble retenir l'attention, avec une taxe variable selon le poids du message, généralement 7,5 fois supérieure dans le cas du pourriel- image.