La recherche des quelques 100 000 oeuvres d'art volées par les nazis et non encore identifiées bénéficie depuis jeudi d'un site Internet lancé à Londres sur le modèle d'une vaste base de données.

La recherche des quelques 100 000 oeuvres d'art volées par les nazis et non encore identifiées bénéficie depuis jeudi d'un site Internet lancé à Londres sur le modèle d'une vaste base de données.

Le projet Swift-Find Looted Art Project (www.swift-find.com) est un inventaire pouvant être consulté gratuitement par les maisons d'enchères et les musées avant l'acquisition ou la vente d'une oeuvre.

Le site leur permet de vérifier que l'oeuvre ne fait pas partie du butin gigantesque constitué par les nazis.

Après un an de gestation, le site présente déjà 25 000 tableaux, sculptures et objets précieux dont les propriétaires avaient été spoliés et qui n'ont pas encore été retrouvés par eux ou par leurs héritiers.

Swift-Find a été créé principalement pour venir en aide aux familles victimes de l'Holocauste, a indiqué jeudi à l'AFP Shauna Isaac, la directrice du site, qui invite les familles à faire enregistrer les oeuvres disparues.

Après la défaite de l'Allemagne nazie en 1945, les Alliés renvoyèrent la majorité des oeuvres volées dans leurs pays d'origine. Beaucoup de ces pays placèrent les oeuvres non réclamées dans des musées.

Les procédures continuent, 60 ans après, pour tenter de retrouver les biens volés.

En janvier, l'Autriche a ainsi restitué cinq chefs-d'oeuvre du peintre Gustav Klimt à l'héritière américaine d'une famille juive autrichienne spoliée par les nazis.

Les Pays-Bas ont été contraints de leur côté, après trois ans de procès, à rendre plus de 200 peintures à la famille du collectionneur juif néerlandais Jacques Goudstikker, tué par les nazis.