Sergey Brin, cofondateur de la société Google, premier moteur de recherche sur Internet, a reconnu mardi que sa compagnie avait dérogé à ses principes et fait des compromis en accédant aux demandes de censure formulées par la Chine.

Sergey Brin, cofondateur de la société Google, premier moteur de recherche sur Internet, a reconnu mardi que sa compagnie avait dérogé à ses principes et fait des compromis en accédant aux demandes de censure formulées par la Chine.

Il a ajouté que la société tentait désormais de faire fonctionner le système censuré, et déciderait ensuite si elle le maintiendrait ou ferait marche arrière.

Brin a expliqué que Google avait accepté les censures requises seulement après que la Chine eut bloqué son service dans le pays. Les concurrents de Google se sont pliés aux mêmes demandes, que Brin a décrit comme «un ensemble de règles vis-à-vis desquelles nous n'étions pas à l'aise», sans qu'il n'y ait eu de critiques internationales.

«Nous avons eu le sentiment que peut-être nous pourrions déroger à nos principes, mais, au final, apporter plus d'informations aux Chinois, fournir un service plus efficace et faire la différence», a déclaré Brin.

Le service Google autorisé par la Chine ne doit faire apparaître aucune information politique sensible lors des recherches, notamment des détails sur les événements de la place Tiananmen, en juin 1989. Cet accord passé avec la Chine a valu à Google des très nombreuses critiques de la part des organisations de défense des droits de l'Homme. AP