Les géants américains de l'Internet ont été accusés de toute part aujourd'hui devant le Congrès, qui affirme qu'ils cautionnent la censure en Chine.

Les géants américains de l'Internet ont été accusés de toute part aujourd'hui devant le Congrès, qui affirme qu'ils cautionnent la censure en Chine.

Des représentants de Yahoo, Google, Microsoft et Cisco Systems se sont présentés aujourd'hui devant une sous-commission de la Chambres des Représentants chargée des droits de l'Homme.

Le co-président de l'audition, le républicain Christopher Smith, affirme qu'en acceptant de se censurer, les compagnies deviennent un «porte-voix pour la propagande communiste et un outil pour contrôler l'opinion publique».

Ce parlementaire du New Jersey souhaite présenter d'ici peu une législation qui restreindrait les compagnies Internet dans ce qu'elles peuvent censurer ou filtrer de leurs moteurs de recherche.

Si elle est adoptée, cette législation rendra illégal à peu près tout ce que font ces compagnies en Chine.

Pendant les deux heures qu'a duré l'audition aujourd'hui, les représentants des grandes compagnies n'ont pas eu l'occasion de répondre aux critiques virulentes lancées par les parlementaires.

«Leurs excuses me rendent malade», a dit Tom Lantos, un démocrate californien qui accuse les quatre compagnies de «collaboration dégoûtante avec un régime répressif».

Le démocrate Brad Sherman a quant à lui affirmé que la législation envisagée vise à empêcher les employés d'une compagnie états-unienne de «remettre de l'information confidentielle à un gouvernement répressif, sauf pour une enquête criminelle ou un crime qui n'est pas politique».

Les quatre compagnies ont préparé des déclarations qui, pour la plupart, tournent autour de la même idée: le gouvernement doit faire davantage que l'industrie privée pour promouvoir les droits de l'Homme à l'étranger.

Tant Google que Microsoft ont reconnu récemment avoir coopéré avec Pékin pour censurer des sites Web.

De son coté, Yahoo! a été accusée il y a quelques jours d'avoir aidé les autorités chinoises à traquer et à emprisonner un journaliste dissident s'exprimant sur Internet, tandis que des équipements du groupe Cisco seraient utilisés par Pékin pour censurer la «toile» et faire la chasse aux cyberdissidents.

Avec l'AFP et CNet