Les ordinateurs sont une porte ouverte aux fraudeurs. Chaque année, les PME du Québec perdent des milliers de dollars pour ne pas avoir sécurisé leurs recherches et leurs produits. Dans le même temps, des centaines de citoyens sont victimes d'escrocs du commerce électronique et du NIP. Que faire ?

Les ordinateurs sont une porte ouverte aux fraudeurs. Chaque année, les PME du Québec perdent des milliers de dollars pour ne pas avoir sécurisé leurs recherches et leurs produits. Dans le même temps, des centaines de citoyens sont victimes d'escrocs du commerce électronique et du NIP. Que faire ?

C'est pour répondre à cette problématique qu'est né l'Institut de sécurité de l'information du Québec (ISIQ). Sa mission : donner aux Québécois des outils et des moyens de se protéger de la cybercriminalité.

Hier, l'ISIQ dévoilait son plan d'action ainsi que son portail (www. isiq.ca). Le gouvernement du Québec a investi 250 000 $ pour soutenir l'organisme. Le ministre délégué du gouvernement en ligne François Gautrin espère d'ailleurs en faire le «Protégez-vous» des citoyens ordinaires en matière de sécurité informatique. C'est un site qui doit être à la portée de tous, a-t-il résumé, offrir de l'information et des protections aux Québécois transigent dans le Net.

L'ISIQ a installé son siège social, rue Saint-Jean, à Québec. La plate-forme publique-privée regroupe des gens de l'industrie, des universités, des municipalités et du gouvernement. Chacun des partenaires s'est engagé à mettre de l'argent et beaucoup d'expertise. Pour asseoir sa crédibilité, l'Institut de la sécurité s'est affilié au CRIM reconnu depuis 20 ans comme un centre d'excellence de transfert des technologies auprès des PME.

M. Yves Sanssouci, président-directeur du CRIM, a précisé, en conférence de pressse, qu'une des priorités du nouvel organisme sera d'amener les citoyens et les entrepreneurs à adopter des pratiques sécuritaires en informatique. Actuellement il y a trop d'insouciance chez les internautes. Beaucoup de Québécois ouvrent leur ordinateur, y mettent des informations capitales sans se soucier d'avoir un mot de passe ou un pare-feu. Conséquence : plusieurs se font piéger, pirater ou espionner. Selon M. Sanssouci, il y a urgence de changer les mentalités. Pour y parvenir, l'Institut fournira de l'information par tous les canaux possibles ainsi que des outils de protection.

Jacques Boulva, directeur des TI du Fonds de solidarité FTQ, est un des 16 partenaires de l'ISIQ. Il croit que l'organisme arrive à point nommé. Si le Fonds de solidarité a la capacité d'investir de 300 000 $ à 400 000 $ par année pour sécuriser ses sites, la plupart des PME n'ont pas les moyens de faire ça, dit-il. L'Institut de la sécurité a été créé pour eux, pour répondre à leurs attentes. «On va faire la veille stratégique à leur place, sélectionner les meilleures options et leur communiquer le fruit de nos recherches.»

La Ville de Québec est aussi partenaire du projet. Denis Deslauriers s'occupe du bon fonctionnement des TI à la Ville. Pour lui, la sécurité est un incontournable si on veut garder le réseau en bonne santé. Il faut adopter des mesures de sécurité, lance-t-il. À Québec, la messagerie vocale traite 9500 appels ; les boîtes courriel enregistrent plus de 15 000 messages. Il ne faut pas que ça tombe en panne, dit-il, parce que c'est une partie de nos activités qui seront paralysées.

Adresse Internet de l'Institut de sécurité de l'information du Québec : www.isiq.ca.