Un homme de 29 ans a été condamné à deux ans de prison vendredi pour avoir mis en vente sur son site Internet des copies du code source de Windows, pourtant largement disponibles sur le Web à l'époque.

Un homme de 29 ans a été condamné à deux ans de prison vendredi pour avoir mis en vente sur son site Internet des copies du code source de Windows, pourtant largement disponibles sur le Web à l'époque.

William Genovese, originaire du Connecticut, avait plaidé coupable en août 2005 d'avoir violé un «secret industriel» en tentant de vendre des parties du code source de Windows 2000 et de Windows NT.

En février 2004, deux fichiers contenant ces données avaient commencé à circuler librement sur Internet, se retrouvant rapidement sur des réseaux de partage de fichiers. William Genovese avait alors téléchargé une copie et l'avait offert en vente à 20$ sur son site Web.

L'homme a été repéré par un agent secret embauché par Microsoft, puis a conclu une transaction avec un agent du FBI opérant sous un faux nom.

William Genovese clame aujourd'hui sur son site Web qu'il n'aurait pas écopé de deux ans de prison, n'eût été de ses démêlés antérieurs avec la justice américaine. Depuis 1996, l'homme a notamment été condamné pour avoir fait un graffiti sur un pont, pour des vols et pour avoir agressé la mère de son enfant.

«Tout ce que je fais, je le fais tout croche (ass-backwards), a confié à Wired William Genovese. J'aime dessiner, donc je fais des graffitis. J'aime la musique, donc j'ai volé les radios de jeunes que je n'aimais pas à l'école secondaire. J'aime les ordinateurs, donc je pirate.»

En plus de la peine de prison, Microsoft avait demandé au juge d'imposer une amende de 70 000$ à William Genovese, ce que le juge a refusé.

La firme de Redmond a déjà partagé des parties de son code source avec certaines compagnies, agences américaines et universités sous de strictes conditions.

Microsoft a toutefois affirmé à l'agence Associated Press être confiant que le code de Windows n'avait pas été obtenu de ses propres ordinateurs. C'est plutôt de la compagnie Mainsoft, un partenaire de Microsoft, dont aurait émané la fuite.

En plus des deux années de détention qu'il devra purger, William Genovese sera surveillé pendant trois ans après sa sortie de prison. Ses activités sur le Web seront notamment surveillées grâce à un logiciel installé sur son ordinateur.