Alors que l'encyclopédie collective en ligne connaît une vive polémique autour de ses règles d'édition suite à la plainte d'un journaliste américain au sujet d'une biographie le concernant, le très sérieux magazine britannique «Nature» prend sa défense.

Alors que l'encyclopédie collective en ligne connaît une vive polémique autour de ses règles d'édition suite à la plainte d'un journaliste américain au sujet d'une biographie le concernant, le très sérieux magazine britannique «Nature» prend sa défense.

Wikipédia aussi exacte que la célèbre encylopédie Britannica? L'affirmation est osée, et pourtant c'est bien le bilan que dresse le magazine «Nature» dans un article publié ce jeudi 15 décembre.

Soumis a des experts indépendants il semble que l'ouvrage réalisé par les internautes pour les internautes soit particulièrement fiable en ce qui concerne les sujets scientifiques.

L'hebdomadaire scientifique britannique explique qu'il a soumis à des experts indépendants 42 paires d'articles extraits de l'une et l'autre source, sur des sujets allant du Principe d'Archimède aux transistors et à la brebis clonée Dolly. Les experts, auxquels il a été demandé de vérifier le sérieux des informations présentées, ne savaient pas à quelle source ils avaient affaire.

Et le bilan des courses est plutôt bon pour Wikipédia, puisque comme l'indique Nature :

«Seulement huit erreurs graves, comme des faux-sens sur des concepts importants, ont été détectés, quatre dans chaque encyclopédie. Mais les vérificateurs ont aussi trouvé de nombreuses erreurs factuelles, omissions ou déclarations trompeuses: 162 et 123 respectivement dans Wikipedia et Britannica.»

Pour Nature, «l'avantage de Britannica (sur Wikipedia) pourrait ne pas être grand» sur les questions scientifiques, ce qui est «surprenant» vu la manière dont l'encyclopédie en ligne est rédigée.

La principale critique adressée par le magazine à Wikipedia réside dans la construction contestable de ses articles et l'importance excessive qu'elle donne à des théories controversées.

Rappelons que suite à la plainte du journaliste de «USA Today» John Seigenthaler, faussement accusé dans une biographie en ligne, de complicité dans le meurtre de JFK, le fondateur du site, Jimmy Wales, a décidé d'imposer l'inscription à l'encyclopédie avant de pouvoir rédiger des articles. Une mesure que de nombreux experts estiment insuffisante pour garantir la fiabilité des pages publiées par l'encyclopédie gratuite en ligne.