Le site de vente aux enchères eBay a retiré, hier matin, l'annonce d'un homme de Sherbrooke qui vendait son vote au plus offrant. En moins de 24 heures, 14 personnes avaient déjà fait une offre, faisant passer le prix du «service» de 1 $ à 7,25 $ US.

Le site de vente aux enchères eBay a retiré, hier matin, l'annonce d'un homme de Sherbrooke qui vendait son vote au plus offrant. En moins de 24 heures, 14 personnes avaient déjà fait une offre, faisant passer le prix du «service» de 1 $ à 7,25 $ US.

EBay a justifié sa décision en évoquant la loi électorale canadienne.

En vertu de l'article 481 de cette loi, il est clairement interdit de vendre, de céder ou d'échanger son bulletin vote lors d'une élection. «C'est en quelque sorte assimilé à du trafic d'influence», a résumé le porte-parole d'Élections Canada, Gilles Paquin.

Les règlements d'eBay, site accessible partout sur le globe, n'interdisent toutefois pas la vente de votes. «Nous respectons les lois et les réglementations locales des pays où sont vendus les produits», a expliqué une employée du site.

Le nom de l'homme de Sherbrooke n'a pas été révélé. Il utilise le nom d'usager Lannegrace123, créé lundi expressément pour l'occasion.

En entrevue au quotidien sherbrookois La Tribune, il a indiqué qu'il utiliserait une caméra vidéo lors de son passage derrière l'isoloir pour prouver à son client que la marchandise a été livrée.

Élections Canada, qui a rapidement été alerté par la mise en ligne de cette annonce, n'a pas le pouvoir de mener enquête ou de porter des accusations. Cette tâche revient plutôt au commissaire aux élections, Raymond A. Landry, qui relève du ministère de la Justice. Il a été impossible de le joindre.