Plusieurs internautes croient être à l'abri de la fraude sur Internet et des tentatives d'hameçonnage, mais une récente étude de MailFrontier prouve le contraire.

Plusieurs internautes croient être à l'abri de la fraude sur Internet et des tentatives d'hameçonnage, mais une récente étude de MailFrontier prouve le contraire.

La compagnie de sécurité sur le Net a mis au point un test qui permet de connaître ses habiletés à détecter les courriels frauduleux.

MailFrontier affirme que jusqu'à maintenant, 225 000 personnes ont complété le test. Un maigre 4% des répondants a réussi à identifier les courriels frauduleux en tout temps.

La note moyenne du test est toutefois en hausse. Elle s'élève à 75% en 2005, alors qu'elle était de 61% en 2004.

La compagnie MailFrontier déplore toutefois que le quart des internautes soit incapable de distinguer correctement les courriels qui constituent en fait des tentatives d'hameçonnage.

Quand les fraudeurs sont au rendez-vous, certains indices ne trompent pas: une mauvaise mise en forme du courriel, une écriture dont la police change, des dates qui ne concordent pas, une adresse de provenance qui n'est pas celle de l'institution avec laquelle on fait affaire, etc.

À la Banque Nationale par exemple, où on a eu quelques cas d'hameçonnage ces dernières années, on affirme que certains des courriels frauduleux étaient en anglais.

«Ça devrait sonner une cloche», dit Denis Dubé, porte-parole de l'institution financière. «Si vous recevez un courriel de la banque, il devrait être en français.»

Il précise que, de toute manière, la Banque Nationale ne communique jamais avec ses clients par courriel. Chez Desjardins, on affirme là aussi ne jamais utiliser le courriel pour entrer en contact avec des clients.

Le sondage de la compagnie MailFrontier contient certaines surprises. On y apprend notamment que les gens de 18 à 24 ans sont plus susceptibles d'être floués par le hameçonnage que les gens de 55 ans et plus.

Mail Frontier prévoit que le hameçonnage aura connu une hausse de 25% cette année, les courriels frauduleux envoyés passant de 750 millions à un milliard.