Le Sommet mondial sur la société de l'information, qui se termine aujourd'hui à Tunis, est l'occasion pour les délégués de constater, s'ils ne le savaient déjà, le fossé important qui sépare les pays riches des pays pauvres.

Le Sommet mondial sur la société de l'information, qui se termine aujourd'hui à Tunis, est l'occasion pour les délégués de constater, s'ils ne le savaient déjà, le fossé important qui sépare les pays riches des pays pauvres.

Le continent africain est particulièrement laissé pour compte. Les Africains comptent pour seulement 3% des utilisateurs mondiaux d'Internet, en hausse de 2% depuis 2001.

Le Kenya est un bon exemple d'un pays qui tarde à se brancher. Comme dans plusieurs pays en voie de développement, les infrastructures qui permettent le branchement à Internet sont très rudimentaires.

Résultat: seulement 3% des 34 millions d'habitants de ce pays africain sont reliés à la Toile. Aux États-Unis, cette proportion grimpe à près de 70%.

Mais les choses s'améliorent, a confié à Reuters le Kenyan James Rege, du ministère de l'information et des communications.

«L'utilisation d'Internet s'accroît à un rythme incroyable», dit-il.

Alors qu'il n'y avait auparavant qu'un seul fournisseur de services Internet, propriété de l'État, la compétition s'est maintenant installée et on trouve quelque 70 fournisseurs dans tout le pays.

Mais des pépins techniques se posent souvent entre les internautes et le réseau, notamment en raison de fréquentes pannes électriques chez Telkom Kenya, la compagnie locale de téléphonie.

En conséquence, plusieurs entreprises locales hébergent leurs sites Web dans d'autres pays. C'est notamment le cas du quotidien Daily Nation.

Le service d'accès à Internet reste toutefois coûteux. Une connexion Internet, aussi rapide qu'une connexion téléphonique régulière, coûte davantage que 100$ par mois.